OSENAT. 66 avenue de Breteuil 75007 Paris - Livres & Manuscrits - Bibliothèque Max Brun, et à divers. JEUDI 20 FEVRIER 2025 A 14H00 VENTE : 66 avenue de Breteuil 75007 Paris France. Vous pouvez enchérir via la plateforme DROUOT LIVE (+1,8 % HT) Avec INSCRIPTION 20 FEVRIER à 12h00

Jeudi 20 février 2025

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BOSSUET (Jacques-Bénigne). Lettre signée «J.Bénigne é[vêque] de Meaux», avec 3mots …

Estimation : 150 - 200 EUR
Adjudication : 455 €
Description
BOSSUET (Jacques-Bénigne). Lettre signée «J.Bénigne é[vêque] de Meaux», avec 3mots autographes, [adressée àmadame de Maintenon]. Versailles, 16novembre 1702. Unep. 1/2 in-4. «Voicy, Madame, les deux mémoires: le premier qui est très court est celuy qui fera connoistre au roy la manière de juger des livres, si S.M. daigne y jetter les yeux. Le second contient les extraits des lettres de M.le chancellier que M.le cardinal de Noailles souhaitte que vous voyiés. J'y joints en tous cas les pièces entières pour un plus grand éclaircissement, si vous croyez, Madame, en avoir besoin. Je dois, Madame, vous avertir que ces lettres sont un secret que M.le cardinal vous recommande. Il est pourtant bien nécessaire que vous vous donniez la peine d'entendre les prétentions et procédures inouïes de M.le chancellier pour en vendre au roy le compte que vous trouverez à propos, n'y ayant rien au fond de plus convaincant. [De la main de Bossuet:] Respect et obéissance...» Richard Simon, spécialiste de critique biblique, publia en 1702 une traduction du Nouveau Testament, imprimée hors du royaume, mais vendue en France grâce à un privilège obtenu sous réserve de corrections. Le cardinal-archevêque de Paris Louis-Antoine de Noailles, soutenu par Bossuet, s'en indigna, mais l'ouvrage commença à être diffusé, avec la protection du chancelier Louis Phélypeaux de Pontchartrain. S'ensuivit un conflit qui s'inscrivait dans la querelle du rapport entre l'Église et l'État sur le point de savoir qui avait le droit de permettre l'impression des livres religieux. Le le pouvoir royal finit par interdir le livre, selon ce que demandaient les prélats, mais, contrairement à leurs vœux, refusa de faire dépendre les privilèges royaux de leurs avis. Cette décision eut des conséquences importantes: la publication des ouvrages des philosophes, dont l'Encyclopédie, allait dépendre exclusivement de la législation royale générale et des décisions particulières de la Librairie royale.
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