Description
LAURENCIN (Marie). Carnet de notes autographes, 11ff. dans un carnet in-8. Avec mention autographe signée, postérieure, à l'encre: «Ce carnet vient d'Espagne. Madrid, Malaga, Barcelone, Madrid... 1914-1919». «Animaux, chien-chat» (2pp. in-8, au crayon), «Rois et reines» (unep. in-8, au crayon et à l'encre), «L'orgueil règne en son cœur...» (2pp. in8, principalement à l'encre, avec dessin original), «Cheval et moi...» (unep. in-8, au crayon), «Jevoudrais rêver...» (1/2p. in-8, au crayon), «Lechien de chasse» (2/3p. in-8, au crayon, avec mention autographe marginale postérieure au crayon, «le chien c'est Coco en Espagne»), «Rêves» (1/2p. in-8, au crayon), «Amour/Mon seul amour/C'est l'amour de la vie...» (1/3p. in-8, à l'encre), «Chien ton humeur/ est plus mauvaise que la mienne...» (1/3p. in-8), «Humeur. Rêve./ Je voudrais mourir comme un chien/ Sans scandale/ et sans honte,/ par faiblesse» (4vers, à l'encre), «Tigre espagnol/ est un peintre/ au visage cruel/ Et si j'étais un ange ardent,Avec mon cheval/ et ma lance,/ Je le mettrais en pièces/ Don Juan» (8vers, à l'encre), «Animaux/ sans patine/ Vous êtes mes seuls amis» (3vers, à l'encre), «Femme quelconque...» (1/2p. in-8, au crayon), «Àla mer...» (1/4p. in-8), «Àma...(3/4p. in-8, à l'encre). Le feuillet portant le poème «Chien de chasse» porte deux mentions autographes de Marie Laurencin ajoutées à l'époque: «L'Angleterre reine des mers en paix, Gabrielle Buffet reine des cœurs en guerre» (Gabrielle Buffet était alors l'épouse de Francis Picabia) et «Picasso, la cruauté extraordinaire de son visage, d'ailleurs aucune humanité dans son esprit». Le dessin original représente des portraits féminins, apparemment des autoportraits dans des miroirs (encre et plume, environ 4x6cm). Ayant épousé en juin 1914 le peintre allemand Otto von Wätjen, Marie Laurencin dut s'expatrier durant tout le temps de la guerre et vécut en Espagne, à Madrid et Barcelone où elle collabora par des textes et une illustration à la revue 391 de Francis Picabia. Après un passage en Allemagne par l'Italie et la Suisse, elle revint en France en 1921 et divorça de son mari cette année-là. Joint, un portrait photographique de Marie Laurencin (28,7x20,7cm), avec légende manuscrite au verso, «Marie Laurencin rue Vaneau, 1952».