Lot n° 63

Jules BARBEY D’AUREVILLY — L.A.S., [Valognes] Hôtel Grandval 25 janvier 1876, à Élysabeth Bouillet

Estimation : 600 - 800 €
Adjudication : 1 000 €
Description
2 pages et demie in-8 à l’encre verte, à la devise gravée Never more. Belle lettre à son amie d’enfance et filleule.
« C’est le diable (Non ! car le Diable se trouve toujours bien partout) que de trouver ici une toile d’emballage, même en la payant plus qu’elle ne vaut. La ville morte que j’adore, et peut-être parce qu’elle est morte, n’emballe pas ses momies. Cependant on m’a promis pour demain la dite toile introuvable. C’est le Hochu, ou le Houchu, qui a épousé une petite que j’ai vue à la Poste et dont le front n’était pas trop laid, quand il rougissait, qui l’a déterrée dans le fond de ses magasins. Ces gens supérieurs n’emploient que le papier »…
Il lui fera remettre les 40 francs par un commissionnaire pour éviter « les frais de poste »…
Il attend le notaire Le Marinel. « Je suis si pressé de me rejeter dans mon gouffre de Paris, dont j’ai horreur, en y tombant ».
Il enverra des bonbons à son frère l’abbé « un de ces jours. […] Il fait un temps superbe (quelle nouvelle !!) mais pas dans mon cœur »…
En post-scriptum, il évoque la sœur d’Elysabeth, Mme Bezot, « très aimable la dernière fois que j’ai dîné avec elle. Plus douce que vous, ma violente amie, que j’aime pourtant malgré ses cris de vautour. »
Correspondance générale, t. VIII, p. 15.
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