Lot n° 85

Paul CLAUDEL (1868-1955) — L.A.S. (minute), Paris 15 mars 1947, à Vincent AURIOL, Président de la République

Estimation : 800 - 900 €
Adjudication : 1 000 €
Description
1 page in-4, en-tête (biffé) du Château de Brangues. Demande de grâce pour Lucien REBATET, condamné à mort le 23 novembre 1946 pour ses écrits politiques pendant l’Occupation.
« De tout mon cœur et de toute mon énergie je m’associe aux efforts tentés par des confrères généreux pour sauver ce malheureux écrivain qu’une passion sincère et la griserie d’un talent incontestable ont entraîné certainement plus loin qu’il n’aurait voulu. Tout de même il n’avait point de sang sur les mains, comme d’autres qui ont bénéficié d’une indulgence moins explicable. L’exécution de Lucien Rebattet causerait dans le monde des lettres, venant après celle de BRASILLACH, un sentiment d’horreur, de révolte et d’indignation »…
Claudel a noté en tête de la lettre : « A la demande de l’avocat ». [Rebatet fut gracié le 12 avril suivant.]
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