Lot n° 273

273-[MORE DE PONTGIBAUD (Charles-Albert de)]. Mémoires du Comte de M... précédés de cinq …

Estimation : 500 - 600 EUR
Description
273-[MORE DE PONTGIBAUD (Charles-Albert de)]. Mémoires du Comte de M... précédés de cinq lettres, ou considérations sur les mémoires particuliers. Paris, Victor Thiercelin, [Imprimerie de H. Balzac], 1828, in-8, (4)-319 pp., frontispice, demi-maroquin rouge à coins, dos à nerfs, tête dorée, couverture et dos conservée (Canape). Édition originale de toute rareté de ces mémoires imprimés par Balzac. En frontispice, une lithographie par Engelmann montrant une vue du fort de Pierre Cise. Au verso du faux-titre, on trouve la mention Imprimerie de H. Balzac, rue des Marais, S.-G. n° 17. L'essentiel de ces mémoires porte sur la Guerre d'Indépendance des États-Unis. Personnage remuant, Moré se retrouve enfermé par sa famille à Saint-Lazare, puis par lettre de cachet, à Pierre-Encise, d'où il s'évade de manière rocambolesque en août 1776. C'est avec cet épisode que commence son récit. De là il part aux États-Unis où les circonstances l'amènent à se rapprocher de La Fayette dont il devient l'aide de camp. Lors d'un second voyage aux États-Unis, il participe aux côtés de Rochambeau à la bataille de Yorktown. C'est logiquement qu'il émigre au début de la Révolution et séjourne en Suisse et en Allemagne. Il retournera encore une fois aux États-Unis en 1799 pour être là aux côtés de Talleyrand. Le livre connut une diffusion très restreinte, publié seulement à une centaine d'exemplaires. L'introduction de la seconde édition de 1898 affirme qu'"aujourd'hui, un exemplaire des Mémoires du Comte de M. est à peu près introuvable dans le commerce". Les lettres qui suivent son récit sont du comte de Salaberry, son cousin. Fierro, 1190. Tulard, 1062. Inconnu à Sabin. Relié en tête une L.A.S. de 4 pages de Pontgibaud, petit neveu de l'auteur, datée du 17 septembre 1900, qui offre l'ouvrage en donnant de précieux renseignements sur l'histoire du livre : "La raison de cette rareté est bien simple : en 1828 mon grand-père était pair de France et craignit que beaucoup de personnages encore vivants... il rachète toute l'édition peu de jours après qu'elle eut paru. Quelques exemplaires seulement avaient été acheté. Mon grand-père les fit mettre au grenier où l'humidité, les rats, et les vers, en eurent finalement raison. J'en ai sauvé du naufrage ce que j'ai pu". Bel exemplaire.
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