Lot n° 235

Henri de SCHONBERG. 1575-1632. Grand-maitre de l'artillerie, maréchal de France, se distingua aux siège de Montauban, La Rochelle, Pignerol, resta en toute circonstance fidèle serviteur au roi et à Richelieu. L.A.S. à « Monsieur de Richelieu,...

Estimation : 600
Adjudication : 400 €
Description
evesque de Lusson, Cons. du Roy en ses conseils d'Etat et privé et secrétaire de ses commandemens ». Strasbourg, 19 janvier 1617. 3 pp. bifeuillet in-folio, adresse au verso. Lettre écrite par Schonberg au début de sa mission auprès des Princes allemands ; Richelieu venait d'être nommé secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères par la reine mère Marie de Médicis. Schonberg donne avis d'une « chose qui se passa à Nancy, dont je m'étais oublier de vous informer, c'est que j'apprins là qu'un français Huguenot nommé le Sr Honoré de Brignoles fesait profession d'y tenir des languages aux désavantages du service du Roy, et de faire courre de mauvaises nouvelles ; de plus que c'estait le correspondant des huguenots de France avec ceulx des Païs Bas et d'Allemaigne, et celluy par les mains duquel tous les avis de cette cabale passaient. J'estime qu'il estait à propos de rompre cette pratique, pour ce subjet en donné advis à Mons. de Lorraine, lui remontrant l'intérest du service du Roy et le sien propre, ce qu'il comprint sy bien que le jour mesme l'on fist commandement à cest homme de sortir de l'Estat de Lorraine, luy disant que c'estait à ma prière ce que Son Altesse en fesait (…). » Il a voulu prévenir immédiatement Richelieu, car il sait qu'un groupe de hugenots, un conseiller nommé Chanteclerc, des gentilshommes ordinaires du Roi, les Sr de La Chesné et de La Couronne, «qui l'ont cognu du temps du Roy de Navarre, lesquels par importunité de ce Brignole, vous pourraient peust estre parler de ce que j'ay faict. En ce cas, vous ne me désavouerés point s'il vous plaist et direz qu'avant mon partement l'on avait quelques mauvais advis de cet homme cy, et que j'avais charge de m'en informer. Je serai dans quatre jours à Heidelberg où (…) l'on m'attend en bonne devotion et ayant icy veu M(essieurs) du Sénat de cette ville qui m'ont faict un fort honorable accueil, je les ay laissés (…) bien informés et satisfaits de nos affaires de France (…). » Ancienne collection Charavay
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