Lot n° 311

[FOUQUIER-TINVILLE]. Acte d'accusation de Marie-Antoinette, dite Lorraine d'Autriche, veuve de Louis Capet. (Paris), de l'Imprimerie du Tribunal criminel révolutionnaire (…), (1793). In-4, 8 pp. imprimées en feuilles. Très rare exemplaire...

Estimation : 400
Adjudication : 650 €
Description
original de l'acte d'accusation dressé par Fouquier-Tinville contre Marie-Antoinette, tiré à l'Imprimerie du Tribunal Révolutionnaire, « Rue Saint-Honoré n°355, vis-à-vis l'Assomption ». Il n'est pas expurgé de la plus infâme des accusations portées contre l'infortunée reine, entre autres crimes, celui d'inceste avec son propre fils, « l'Enfant du Temple » : (…) Qu'enfin, la veuve Capet, immorale sous tous les rapports, et nouvelle Agrippine, est si perverse et si familière avec tous les crimes, qu'oubliant sa qualité de mère et la démarcation prescrite par les loix de la nature, elle n'a pas craint de se livrer, avec Louis-Charles Capet, son fils, et de l'aveu de ce dernier, à des indécences dont l'idée et le nom seul font frémir d'horreur. (…). [page 7, § 3]. Ce passage sera immédiatement supprimé et ne figure plus sur les autres copies, ni sur l'affiche qui reproduit le restant de ce long texte. On sait que cette accusation fut reprise par Hebert et que Marie-Antoinette la repoussa avec une noble indignation qui émut même ses ennemis. Le 3 octobre, Fouquier-Tinville avait stipulé par décret que « le Tribunal Révolutionnaire s'occuperait sans délai et sans interruption du jugement » comme cela est mentionné dans l'acte d'accusation. Le 14 octobre, le procès débutait… Exemplaire portant une date manuscrite : « 13 octobre 1793 - 22 vendémiaire an 2 », apostille autographe de Villenave, avocat (bibliophile et collectionneur d'autographes) qui défendit plusieurs révolutionnaires nantais mais aussi plusieurs chefs vendéens dont Charette.
300
Partager