Lot n° 95

[MANUSCRIT] [HENRY MILLER] — Correspondance d’Henry MILLER au Docteur Max de FONTBRUNE 1951-1954 — In-8 à l’encre rouge.

Estimation : 1 000 - 2 000 €
Adjudication : Invendu
Description
“Cher ami et amis,
Bien heureux de recevoir de vos nouvelles il y a quelques jours. Tout est calme et agréable ici chez nous - le temps superbe ! Je travaille beaucoup dehors et maintenant suis prêt à commencer le très gros livre que j’ai projeté exactement 25 ans auparavant. Les enfants sont avec nous et bien contents. Quant à la situation mondiale, les gens chez nous continuent d’agir comme si la guerre viendra demain. beaucoup d’angoisse à la pensée de la bombe atomique (H) et tout ce que cela peut entraîner. C’est bien clair qu’il n’y a aucune idée d’une paix durable. Mais ce qu’il va faire éclater l’explosion est toujours obscure. Je suis plus à l’aise, connait une paix intérieure plus forte que jamais, chose curieuse. Oui moi aussi et Eve gardons un souvenir de notre visite avec vous qui restera. Comme c’est loin l’Europe ! Ce n’est pas un autre continent mais une autre planète. Les gens de Moyen- ge avaient plus de communication que nous avec vous là-bas. D’ailleurs il y a ici une vide (spirituelle) qui est inimaginable. J’ai de la chance d’habiter un tout petit paradis terrestre.
Donnez nos affection à Madame, votre femme, et aux enfants - “les gars” : il y avait une chose ici (tremblement de terre) qu’on n’a jamais senti auparavant. Mais tout est solide. Gardez-vous bien, mes amis.
Henry Miller”

-1 manuscrit original, fragment de 5pp. in-4, daté du 28 Avril 1951 en français par Henry Miller adressé à Max de Fontbrune au sujet de la spiritualité, Nostradamus, le Christ et Bouddha et Yggdrasil.
Texte à l’encre bleue lisible en grande partie sur papier fortement détérioré, taché et très fragilisé. Texte signé “Henry Miller”.
“[...] La chose la plus difficile pour moi était d’accepter la résurrection de Jésus. Ce n’était qu'après avoir lu la vie de Milarépa (le Saint Tibétain) que mes yeux s’ouvrirent, ou plutôt mon cœur. Le Bouddha était tous les jours plus proche, plus compréhensible pour moi que le Christ. J’aimais Ramakrishna comme je n’ai jamais pu aimer Jésus le Christ. Toutes les vérités […] par l’Orient, non par l’Ouest. Et je tiens en horreur (même aujourd’hui) l’idée de la “punition” divine. Je suis convaincu que c’est nous qui nous punissons. [...]”.

- Ensemble de 3 L.A.S. d’Henry Miller adressées à Jean-Charles de Fontbrune (fils) sur papier à entête “Pacific Palisades, California”. 1975-1976.
Lettres manuscrites in-4 et in-8 à l’encre relatives notamment aux problèmes de vue de Henry Miller.

- Ensemble de 48 pp. brouillons tapuscrits d’après originaux de correspondances entre Henry Miller et le Docteur Max de Fontbrune. Datées de 1951 à 1956 avec pour certaines des annotations manuscrites en marge du docteur Max de Fontbrune dans l’idée d’une publication (ajouts de signatures, etc).

On joint : 6 pages manuscrites en très mauvais état par Henry MILLER (autographe) ainsi que diverses enveloppes adressées à Jean-Charles de Fontbrune (2) ou à Max de Fontbrune (3).
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