Lot n° 191

LAMARCK (Jean-Baptiste de Monet de). — Hydrogéologie ou Recherches sur l'influence qu'ont les eaux sur la surface du globe terrestre ; sur les causes de l'existence du bassin des mers, de son déplacement et de son transport successif sur les...

Estimation : 500 - 700
Adjudication : 531 €
Description
différens points de la surface de ce globe ; enfin sur les changemens que les corps vivans exercent sur la nature et l'état de cette surface. — Paris : l'auteur, Agasse, Maillard, an X [1802]. — In-8, demi-veau brun à petits coins de parchemin, dos lisse orné (reliure de l'époque).
Ward & Carozzi 1312.

•Édition originale rare de cet ouvrage important du biologiste et paléontologue Jean-Baptiste de Monet de Lamarck (1744-1829).

Lamarck fut le premier à introduire le terme « hydrogéologie », mais pour désigner l'étude de l'influence des eaux sur la surface de la Terre, sans aborder encore celle de l'eau souterraine. À cette époque, la géologie était encore en pleine émergence, et Lamarck a eu tout de même le mérite « d'avoir compris qu'il n'y avait point eu de révolutions en géologie, car des actions lentes mille fois séculaires rendent compte beaucoup mieux que des perturbations violentes des prodigieux changements dont notre planète a été le théâtre » (Charles Martin, « Un naturaliste philosophe », in :« Revue de deux mondes », 1873, tome 104, p. 147).

Il a structuré son étude en quatre chapitres : Quelles sont les suites naturelles de l'influence et des mouvements des eaux à la surface du globe terrestre ? - Pourquoi la mer a-t-elle constamment un bassin et des limites qui la contiennent, et la séparent des parties sèches du globe, toujours en saillie au-dessus d'elle ? - Le bassin des mers a-t-il toujours été où nous le voyons actuellement ? et si l'on trouve des preuves du séjour de la mer dans des lieux où elle n'est plus, par quelle cause s'y est-elle trouvée, et pourquoi n'y est-elle pas encore ? - Quelle est l'influence des corps vivants sur les matières qui se trouvent à la surface du globe terrestre, et qui composent la croûte dont il est partout revêtu ; et quels sont les résultats généraux de cette influence ?

À la suite se trouvent deux mémoires : l'un « sur la matière du feu, considérée comme instrument chimique dans les analyses », et l'autre « sur la matière du son ».

Le professeur Albert V. Carozzi décrit cet ouvrage comme une « rareté bibliographique » qui a été, et demeure, pratiquement inconnue des géologues et des historiens des sciences. Il souligne qu'une étude critique met en lumière le caractère moderne des concepts abordés par Lamarck, affirmant que sa réhabilitation scientifique en tant que géologue est essentielle pour une compréhension adéquate de l'histoire de la géologie (préface de « Hydrogéologie », trad. Carozzi, 1964).
Frottements d'usage et salissures à la reliure.
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