Lot n° 17

[ANONYME]. Rapport de la commission créée par S. M. le roi de Sardaigne pour étudier le crétinisme. Importante étude sur le crétinisme, qui pullulait dans les contrées de Savoie et d'Italie en ce début de XIXe siècle. Turin, Imprimerie...

Estimation : 200 - 300
Description
Royale, 1848. Grand in-4 (31 × 24 cm), demi chagrin bleu nuit, dos à 5 nerfs (reliure postérieure). Mors et dos épidermés, rousseurs. Ouvrage illustré de nombreux tableaux typographiques, de 8 planches hors texte en pleine page tirées à la manière noire figurant des individus frappés par les maladies concernées, ainsi que d'une grande carte dépliante des états sardes, datée de 1850 et entoilée reliée en fin de volume. Au XIXe siècle, le crétin est un malade atteint de crétinisme. Cette maladie se caractérise par divers handicaps physiques et intellectuels et dans de nombreux cas par un goitre volumineux. Pendant des siècles, le Duché de Savoie compte un nombre important d'individus affligés de ces symptômes, surtout dans les vallées alpines. Leur présence est telle que les voyageurs en parlent souvent comme d'un aspect pittoresque du duché au même titre que ses grandioses et effrayants paysages montagneux. Mais pour les populations locales le crétinisme est un véritable drame humain. En 1845, Charles Félix, roi de Piémont Sardaigne, confie à une Commission d'experts la tâche de déterminer les causes du crétinisme et de trouver des remèdes. Une vaste enquête est menée auprès des populations. Elle aboutit à la rédaction d'un volumineux rapport qui fournit des statistiques et des pistes de solutions, mais pas de véritable solution. Il faut attendre 1922 pour que l'on découvre que le crétinisme est dû à un manque d'iode. L'introduction de cet élément dans le sel domestique permettra d'éradiquer la maladie. La commission réunie par le roi Charles-Albert fut chargée d'enquêter sur les cas élevés de crétinisme dans les états sardes et plus précisément en Savoie dès 1845. Le rapport, rédigé en italien, traduit et publié en français en 1848, établit que le crétinisme est une maladie due au manque, d'origine congénitale, d'hormones thyroïdiennes. Il se manifeste par un développement physique et mental arrêté. Par ailleurs, cette maladie peut également être due à une carence en iode, notamment dans les régions montagneuses, ce qui entraîne la formation d'un goitre. Le docteur Cerise était un des membres correspondants de cette commission. Il connaissait admirablement la Savoie où il avait grandi et où il aida, quelques années après, Baillarger, alors rapporteur d'une commission d'enquête sur le goitre et le crétinisme. Charles Marie Joseph Despine (1792-1856), directeur de l'École des Mines de Moutiers, inspecteur général des mines du royaume de Sardaigne et administrateur de la dette publique fit aussi partie de cette commission. (source : Librairie Alain Brieux) Provenance : Société de lecture de Genève (cachet).
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