Lot n° 65

COLETTE. LABOUREUR (Jean-Émile). L'envers du music-hall. Exemplaire très joliment relié de ce dévoilement par Colette des coulisses du monde du spectacle, illustré de nombreux burins de Laboureur ici en double état. Paris, au Sans Pareil, 1926....

Estimation : 600 - 1000
Description
In-8 (25 × 20 cm), plein maroquin bleu nuit à plats décorés chacun d'une étoile mosaïquée dont les branches sont incrustées de maroquin turquoise, brun et noisette, au centre une pastille de maroquin brun entourée de filets dorés et à froid, dos lisse à deux losanges mosaïqués turquoise, toutes tranches dorées, gardes et contre-gardes recouvertes de soie à motif de grains de café jaunes et bleus, couvertures conservées, étui (Dechenne). Ouvrage illustré de 32 burins de Jean-Émile Laboureur, dont le frontispice et 5 figures hors texte ; ils sont ici en double état, chaque burin étant précédé de son tirage de suite sur vélin d'arches. Tirage limité à 440 exemplaires ; l'un des 30 numérotés sur Hollande van Gelder augmenté d'une suite des gravures, après 20 sur Arches et 20 sur Japon de Shidzuoka. Premier titre de « La Grande Collection » du Sans Pareil ; première édition illustrée après l'originale parue en 1913 chez Flammarion. Après La Vagabonde publié en 1910, Colette poursuit son exploration de l'univers du music-hall avec cette série de 26 textes courts tous publiés, à l'exception du dernier, dans Le Matin entre 1910 et 1912. Dans ce recueil Colette a voulu montrer « l'envers de ce que les autres regardent à l'endroit », c'est-à-dire les coulisses des théâtres, le quotidien des artistes du music-hall, leurs misères et leurs grandeurs, rendre compte des tournées harassantes à travers la France, de trains cahoteurs en hôtels minables. Prisés par les comédiens, ces textes ont fait l'objet de nombreuses adaptations théâtrales. Matthieu Amalric s'en est inspiré pour écrire son film Tournée, prix de la mise en scène à Cannes en 2010. (Source : Les amis de Colette). Provenance : Charles Bertrand (ex-libris).
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