Lot n° 122

LABÉ (Louise). JOU (Louise). Sonnets. Superbe publication sur bois de Louis Jou, dans une très jolie reliure Art Déco d'Yseux. Baux-en-Provence, Louis Jou, 1946. In-4 (31 × 25 cm), plein box camel, plat supérieur décoré d'une riche composition...

Estimation : 400 - 600
Description
en noir et or figurant deux faons au pied d'un cèdre stylisé, avec des fleurs dorées sur deux collines à damier, dos lisse décoré de même, second plat décoré au centre d'une composition florale en noir et à l'or, tranche de tête dorée, gardes et contre-gardes en soie moirée marron, couvertures conservées, étui (Yseux). Ouvrage illustré de 37 bois gravés dont 30 en pleine page. Tirage à 125 exemplaires seulement ; un des 100 numérotés sur vélin Monval. Les impressions de Louis Jou sont des merveilles typographiques, tirées de manière tout à fait artisanales dans son atelier des Baux-en-Provence, à la presse à bois. Peintre, graveur et typographe espagnol, Louis Jou (1881-1968) partit pour la France à l'âge de 15 ans rejoindre son ami organiste Joseph Civil. Il y côtoya Guillaume Apollinaire et Francis Carco, Picasso et Jean Cocteau. En 1921, sa rencontre avec l'écrivain André Suarès donna naissance à l'amitié de toute une vie. Suarès qualifiait Jou d'« architecte du livre ». Il réalisa son rêve et rapporta d'Espagne ses propres caractères typographiques. En 1939, il quitta Paris et se réfugia aux Baux-de-Provence, où il restaura la maison acquise en 1921, l'hôtel de Jean de Brion. Il y composa seul ses plus belles œuvres intitulées « Les livres de Louis Jou ». Les 24 sonnets de Louise Labbé en font partie, mais aussi « Adolphe » de Benjamin Constant, « La Danse macabre », Les « Bucoliques », « Le Cantique des cantiques » et les « Oraisons funèbres » de Bossuet. Parmi les plus grands typographes du siècle, la place de Louis Jou est exceptionnelle, puisqu'il fut l'un des seuls parmi ses pairs à concevoir, illustrer et réaliser un ouvrage entièrement par lui-même.
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