Lot n° 5

[Manuscrit]. [Curiosa, gaudriole, satire]. France, vers 1730-1740. In-4, veau havane époque, dos à 5 nerfs et muet, tranches dorées (rel. usée, défauts dont coiffes arasées, des cahiers déréglés en toute fin de vol., rouss. et bruniss. sans...

Estimation : 300 - 500
Adjudication : 384 €
Description
gravité). Important et très amusant manuscrit en français qui réunit environ 210 pièces en vers, constituées de quelques lignes, ou couvrant jusqu'à plusieurs pages : contes, sonnets, épigrammes, chansons, et qui toutes présentent un caractère affirmé à la fois satirique, joyeux et grivois. Il se compose de 311 feuillets chiffrés, soit 622 pages écrites à l'encre sur papier vergé, d'une même main et avec application. Il n'y a pas (ou plus ?) de page de titre ; la première garde a été découpée sur un tiers en tête. Quelques notes manuscrites d'une autre main identifient certains personnages que le texte ne désigne pas clairement. Comme souvent, de nombreuses pièces mettent en scène des moines et se déroulent dans des couvents, impliquant des nonnes et d'autres dames de toutes conditions. La plupart des titres ne laissent aucune place à l'ambigüité : L'embrocheur ; Epitre à un chanoine qui avoit perdu sa maîtresse ; L'amant trompé ; Dialogue entre un berge et une bergère ; Jouissance : chanson nouvelle ; Le cocuage : allégorie ; Victorin confesseur ; Le cadenas ; La veuve voluptueuse... Une seule pièce est en latin, de 2 pages, et intitulée : « Formica sive origo sodomiae ». Certaines pièces développées sur plusieurs pages font allusion à des personnages et situations de l'époque, notamment : Histoire de la Messaline du tems par madame la présidente Fillon ; Satire de Rousseau sur le caffé de la veuve Laurent (fol. 56 r° - 65 v°), avec l'identification de plusieurs personnages ajoutée en marge ; Nuit blanche de Sully pour madame de La Vrillière ; Epitre à mademoiselle Duclos comédienne ; Vers par M. l'abbé Regnier délogé en 1712 de l'hôtel de Créqui ; Ode de M. l'abbé de Chaulieu sur l'imagination ; Noëls de la Place Royale (fol. 222 v° - 234 r°).
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