Lot n° 27

Louis-Ferdinand Celine. 1894-1961. Ecrivain. L.A.S. « L.F. » à Eugène Dabit. 98 Rue Lepic, le(juin 1933). 2 pp. in-4, ratures.

Estimation : 1 500/2 000
Adjudication : 2000 €
Description
Belle lettre dans laquelle Céline exprime son admi- ration pour Dabit qui est alors à Minorque en train de terminer son roman « Un Mort tout neuf ». Il a reçu avec beaucoup de plaisir sa lettre : (…) Tout au so- leil et à la création. Je vois cela d’ici heureux Ménor- quin ! Il faut donc finir l’histoire de mort. Vous savez que je suis un spécialiste du cadavre. Je vais voir de quelle manière vous nous présentez çà. Je jouis d’avance. Vous savez en quelle admiration me tient votre charme. Je l’ai dit partout en Europe centrale dont je reviens - non pour vous faire plaisir mais par plaisir. Ma petite amie a dû partir en Amérique. Elle aussi elle une très fervente [sic] et très compré- hensive admiratrice de ce que vous faites. Pas de ti- midité donc, c’est un livre mieux encore que d’habitude qui nous est dû. Il n’y a pas assez de monde à Menorca pour que vous appreniez l’espagnol ? Peut- on y déserter ? Voici des questions de mon âge. Céline évoque alors la montée du nazisme en Allemagne ; A ce propos, je reviens du Danube convaincu du pire. Il se prépare là-bas (et pour ici) d’autres infections, d’au- tres [infectes] immondes diversions sadiques mons- trueux. Des peuples entiers affamés et masochistes… Ah mon ami. Comment tuer sans l’être ? (…).
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