Lot n° 74

Marcel Proust. 1871-1922. Ecrivain. L.A. à sa chère petite maman. Mercredi, 9h ½ du matin (2 septembre 1896). 4 pp. bi-feuillet in-8 avec 2 croquis.

Estimation : 5 000/6 000
Adjudication : 5000 €
Description
Jolie lettre de Proust évoquant la famille Lemaire ; Je suis content de te savoir à Dieppe. Je te « vois » mieux. Je crois que tu ferais bien en arrivant de présenter les lettres de créance à Md Lemaire qui sans cela croira à des mystères. Il attend l’avis de sa mère concernant Mlle Suzette qui demande une réponse prompte : Dis- moi (…) ce que je dois dire de toi. Je voudrais aussi écrire à M. de St-Maurice pour qu’il te fasse visiter sa maison. Tu me donneras également avis à ce sujet. On vient de lui apporter une cuvette qui ne lui convient pas ; (Félicie qui avait pourtant remarqué le défaut l’a bête- ment payée « mais dans ces maisons-là » etc.) Voici qu’on m’a donné avec mon plateau un bulletin médical, un argus de la Presse (Eloge de papa dans un journal de province). Tout-cela ne doit-il donc pas aller à Vichy. Donne tes ordres et plutôt à moi, je les transmettrai ora- lement, ce qui est plus persuasif. Par exemple, il est venu aussi pour Papa des brochures je crois que ce se- rait cher à faire suivre. Proust fait alors état de sa santé, dressant un bilan de sa nuit passée seul : Je peux dire au p[oint] de vue de ma nuit : « après toi le déluge » Mais je mérite tes éloges. Rentré à onze heures juste. Oppressé (malgré plusieurs Espics dans la journée) fu- mage. Tout très long pour la 1re fois seul. Couché minuit ¼, relevé, recouché minuit ½ (heure de ton cabinet de toilette) poitrine gênée malgré fumage. 2 perles d’amyle. Vite endormi. Cinq heures ½ reveillé par op- pression (…) et même râles assez forts. Levé fumage énergique d’Escouflaire et de Legras (…). Publiée à la Correspondance et diverses publications qui mentionnent la fin de la lettre manquante. Kolb, II-115-117
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