Lot n° 173

Marie-Aurore de saxe, Mme Dupin De Francueil (1748-1821) fille naturelle du maréchal de Saxe, grand-mère de George Sand. 2 L.A., [1818], à sa petite-fille Mlle Aurore dupin, aux Dames anglaises ; 2 pages et quart et 1 page et demie in-8, adresses

Estimation : 400 / 500 e
Adjudication : 500 €
Description
(feuillet d’adresse déchiré et en partie manquant à la 1ère lettre). jolies lettres à sa petite-fille, pensionnaire chez les dames anglaises à paris. Paris 8 mars. Elle abien reçu son invitation à assister au sermon de l’abbé : « je me fais un vrai plaisir de cette matinée, si je ne puis causer avec toi, je te verrai du moins, et après le sermon, nous trouverons bien un petit coin pour conter nos petites affaires ». Elle la sermonne de sauter la pénitence du soir en cette période de carême : « je pense que tu n’en anul regret [...] je voudrais bien cependant que tu en perdise l’habitude, surtout à l’approche des pâques, un peu de recueillement, de l’empire sur toi-même, feraient voir que tu te prepare à recevoir ton createur, autrement, à quoi sert la confession ? si ce n’est pour être meilleur ? [...] tu promets à Dieu que le prêtre représente, de ne plus retomber dans les fautes que tu te reproches, ne serait-ce que la charité envers cette pauvre personne que tu impatiente, que tu scandalise, qui voit des péchés mortels dans des étourderies. Tu trouveras dans le monde des gens qui te jugeront peut-être plus sévèrement, et à qui un air de tête, des paroles légères, indiscrètes, suffiront pour te blamer, t’aplaudir et te juger irrévocablement ». Il faut qu’elle commence à s’habituer à cela dès l’école, « car c’est un petit monde tout aussi sévère, et peut-être plus juste que le véritable ; tu es assez raisonnable pour faire sur toi ce faible effort ». Elle s’assurera auprès d’une sœur qu’elle obéit bien, « car je me méfie des de tes non, de tes oui »... Mardi matin. Elle areçu sa lettre une heure après le départ de la sienne, qui lui afait bien plaisir et qui « forme un article bien intéressant de ton journal », et calme sa grande inquiétude : « une mauvaise réputation dès le jeune âge s’étend souvent sur toute la vie, et il serait fâcheux de la ternir pour des billevesées qu’il coute si peu de réprimer, fais voir que l’indulgence, le pardon, l’oubli des fautes et les caresses ont sur ton jeune cœur un empire absolu, et que tu sais tenir les paroles que tu donnes »... Elle avu sa maman ce matin, qui va bien mais qui est fort mécontente « de la mauvaise tenue où elle t’a trouvée chaque fois qu’elle a été te voir » : cheveux en désordre, robe sale tachée d’encre, « ton joli châle servant à te cacher », etc. Elle la conseille sur la variation des tenues à adopter, s’occupe de diverses affaires de sa petite-fille à faire livrer au couvent, etc. on joint une étiquette autographe de george sand : « Lettres de ma grandmère, &c G.Sand ».
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