Lot n° 774

Jeanne SANDELION (1908-1976) poétesse et romancière, amie de Montherlant, elle servit de modèle à ses Jeunes Filles. 9 lettres autographes signées « J. S. » ou « J. Sandelion » (2 incomplètes), Thoissey (Ain) [1941-1943], à Jacqueline...

Estimation : 300 / 400
Adjudication : 280 €
Description
Delubac ; 10 pages in-12, cartes de correspondance avec adresses de l’expéditeur et du destinataire au verso.Belle correspondance poétique sous l’Occupation, à l’ex-épouse de Sacha Guitry.[28 novembre 1941]. 4 quatrains : « Ne me réveillez pas dans l’épaisseur des nuits, / de grâce, car je dors au milieu des épées […] Ne me réveillez pas, le songe est mon ami »… Elle cite encore un quatrain de juillet 1940, et ajoute : « Et la France est toujours la France ».1942. [7 avril] (le début manque). Après avoir parlé de vêtements et chapeaux à « réformer », elle copie un poème, « pas des meilleurs, mais d’actualité » (5 quatrains) : « Nos corps privés de chair, de laine /qu’on les nourrisse de printemps »… [18 juin]. Poème « sans rime » (4 quatrains) : « Écartez de moi les automnes /que ce printemps demeure en moi »… [3 juillet], 5 quatrains : « Vois-tu, je n’ai pas pu t’oublier – pas encore. / Tu laisses dans ma vie une longue blancheur »… [17 août], 7 quatrains : « Mes secrets, j’irai les rapprendre /au fond d’un plus pur océan »… [18 octobre]. Long poème « allusif » de 8 quatrains : « Vous laissez trembler l’aube à vos portes fermées / Vous laissez mourir Dieu devant vos portes closes »…, suivi d’un commentaire, et de demandes vestimentaires. [1er novembre]. Poème de 6 quatrains : « Que pèse un souvenir sur ce monde égorgé /Une fable d’amour dans l’énorme légende »… Elle indique que ce poème doit paraître dans Le Goéland. [1942] (le début manque), à propos de la santé de sa mère et de ses lectures : « J’entame Autant en emporte le vent, monstre sympathique »… Puis elle copie 2 strophes d’un poème : « Souvenirs, mes oiseaux, palpitation d’ailes »…19 août [1943]. Elle aimerait recevoir davantage de lettres de sa part… « Je ne sais comment je n’ai pas gardé de double de ce poème que vous vouliez bien aimer. Je le recopie de mémoire et impossible de retrouver l’avant-dernière strophe […] Voulez-vous être assez bonne pour me la recopier »…
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