Lot n° 96

[MANUSCRIT]. Histoire des Assiriens, des Medes, des Perses et des Grecs avant la Venüe de Jesu Christ. Histoire Romaine despuis la Fondation de Rome Jusques à l'Empereur Maximus, qui vivoit lan de J. Christ 455. s.d. [vers 1700]. Manuscrit in-4 de...

Estimation : 4000 / 6000
Adjudication : Invendu
Description
11 ff.n.ch., 461 pp., 11 ff.n.ch., maroquin rouge, filets à froid, armoiries au centre, dos orné, tranches dorées (Reliure de l'époque).
Abrégé d'une histoire du monde à visée religieuse et politique, ce manuscrit est essentiellement centré sur l'histoire romaine (l’histoire des Assyriens n’occupe que 55 pages sur 461). Il s’agit de la narration brève d’événements majeurs ad ordo temporum en 250 chapitres (d’une page à une page et demie). L’ouvrage s’inscrit dans le contexte des études sur l’histoire romaine, par l’Académie des Inscriptions depuis la fin du XVIIe siècle. Notre manuscrit présente un découpage de l’histoire du monde en trois temps majeurs : la création du monde par Dieu, la naissance du Christ en son exact milieu (p. 230 sur 461), l’institution du catholicisme comme religion d’État et, plus encore, la naissance de la France et son rayonnement (invasion de la Gaule et de l’Italie par les Francs). Aucun ouvrage connu, manuscrit ou imprimé, n’ayant été identifié comme source, il reste à ce jour un unicum. Belle écriture à l'encre noire régulière et très lisible (on note uniquement deux phrases rayées sans aucun doute par l'auteur, p. 446) occupant la totalité de chaque feuillet, non réglé. Une note est portée en marge de la page 101, et deux le sont page 448. Reliure aux armes de Jeanne Baptiste d’Albert de Luynes, comtesse de Verrue. Ce manuscrit est un bien familial, datable de la fin du XVIIe siècle et du premier tiers du XVIIIe siècle. En effet, les fers du dos, fréquents dans la deuxième moitié du XVIIe siècle, ne sont plus utilisés après 1715. De même, le type d’écriture appartient à cette période. La comtesse de Verrue (1676-1763) était l'une des plus grandes bibliophiles de son temps. Elle possédait une bibliothèque à Paris et une autre à Meudon, sa résidence de campagne ; de ses 18 000 ouvrages parisiens, rares sont ceux qui nous sont parvenus. Notre manuscrit était présenté sous le n°46 du catalogue de sa vente de 1737. Quentin-Bauchart, 417 – B. Mairé, « Les livres de la comtesse Verrue... », Revue de la BnF, « La Reliure » (12), 2002, p. 48.
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