Lot n° 107

[MONT-DE-PIÉTÉ]. Recueil de règlements, arrêts, lettres patentes et sentences de police. S.l. [Paris], de l'imprimerie de la veuve Thiboust, s.d. [1777-1782]. 32 pièces de 3 à 16 pp. chacune en un volume in-8, maroquin vert, triple filet doré...

Estimation : 2000 / 3000
Adjudication : Invendu
Description
avec fleurons d'angles, armoiries au centre, dos lisse orné de chardons, petits fers et filets dorés, pièce de titre rouge, filet sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées (Reliure de l'époque).
Rare et intéressant recueil sur les origines du Crédit municipal de Paris. Composé de 32 pièces imprimées chez la veuve Thiboust, place Cambrai, ce recueil forme un document très complet sur le rétablissement du Mont-de-Piété parisien. On y trouve bien sûr le texte Lettres-patentes du Roi portant établissement d'un Mont-de-Piété du 9 décembre 1777 et celui du Règlement d'administration du Mont-de-Piété du 5 janvier 1778, mais d'autres encore, régulant par exemple la vente des effets mis en nantissement, les droits et obligations des commissionnaires, l'affichage des droits à payer aux huissiers-priseurs, les hypothèques sur l'hôpital-général, le contrôle et la marque des ouvrages d'or et d'argent, et rendant publiques diverses contraventions de police pour faits d'usure ou de vol... Rétabli à l'initiative du lieutenant général de police Jean-Charles-Pierre Le Noir (1732-1807) pour venir en aide aux victimes du surendettement, plus d'un siècle après la fermeture du bureau d'adresse et des établissements provinciaux obtenue en 1644 par les usuriers, l'institution fut inaugurée le 9 février 1778 au 16, rue des Blancs-Manteaux. Elle eut Framboisier de Beaunay pour premier directeur et fut administrée par le lieutenant général et quatre administrateurs de l'hôpital-général de Paris. Exemplaire idéal, en maroquin vert aux armes du lieutenant général de police Le Noir, provenance des plus séduisantes pour ce recueil. On notera que le fer héraldique utilisé sur ce volume, d'azur au chevron d'or, accompagné en chef de deux têtes de More de sable affrontées et en pointe d'une grappe de raisin de sable, n'est pas celui que l'on trouve le plus couramment sur les livres de Le Noir ; et ce, bien qu'il figure ses véritables armoiries ; en effet, nombre de statuts et règlements de corporations offerts à Le Noir alors qu'il était lieutenant particulier portent des armes erronées – celles des Le Noir de Cindré, d'après Olivier (pl. 270). Pour Guigard, notre fer doit même « être considéré comme le seul vrai, le seul authentique » (II, 309-311). Dos insensiblement éclairci et minuscule piqûre de ver sur un caisson n'affectant pas l'excellente condition du volume.
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