Lot n° 54

André BAUCHANT (1873-1958). 7 L.A.S., Auzouer (Indre-et-Loire) 1932-1938, [à Maurice Delamain, des éditions Stock] ; 9 pages format divers, 5 lettres à son en-tête (marques au crayon rouge).

Estimation : 1000 / 1200
Adjudication : Invendu
Description
Belle correspondance du peintre naïf à un collectionneur. 3 mars 1932. Il lui envoie 7 toiles, dont il dresse la liste (1 toile charentaise distillerie, 1 château des Mureaux et la Mauldre, Cap d'Antibes, fleurs, etc.) avec les prix : « Comme la galerie n'envoie rien depuis longtemps je me recommande à vous pour tâcher de me trouver des amateurs aux prix indiqués (sous grand silence il ne faudrait pas que Mme Bucher sache le prix que je fais) ». Il est en train de travailler à de « charmants travaux », bientöt terminés. 11 mars, il désire savoir si les toiles sont bien arrivées, en bonne condition, et demande son appreciation... 14 mars, envoi de 6 nouvelles toiles : Paysage, Rencontre, Au bord de la mer, Chasseur de chamois, Scène champêtre, etc. Il annonce « que j'ai été désigné pour concourir au Grand prix Goncourt. J'ai accepté. Donc je travaille à 3 grandes toiles ». 18 mars. Il remercie d'un chèque, et prie de présenter ses respects à Jarnac. Il expose bientöt « 3 toiles au musée d'Amsterdam et pense avoir à présenter pour le prix Goncourt 3 bonnes toiles ». 5 avril. Ses trois toiles sont bientöt terminées : « c'est un travail dur que j'ai entrepris, et je pense arriver à sortir quelque chose sans précédent ». 22 mai 1934. Il lui envoie 7 petites toiles, à 150 F en moyenne chaque, pour qu'il fasse son choix. 28 décembre 1938. Il vient à Paris pour faire partir sa tapisserie « au Havre et San Francisco où elle sera exposée. Je retirerai la Chouette de la galerie afin qu'elle me serve à différentes expositions ». Cette toile est très demandée, mais il craint de ne pouvoir « renouveler un tel effort », et préfère la réserver pour Jacques Delamain, qui s'y intéressera surement : « Je sais que je n'ai pas fait plaisir à plusieurs marchands de tableaux [.] en disant qu'elle n'était pas à vendre ». Il parle d'autres envois ou reprises de toiles, de règlements, envoie ses vreux pour 1939, et conclut : « Le temps a été très vif depuis dix jours et je compte aller dans les coteaux de la forêt de Blois chercher un beau paysage ».
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