LA NEZIERE (Joseph de). Les Monuments mauresques du Maroc. Paris, Albert Lévy, 1922-1924; in-folio de-mi-basane rouge à coin, dos à nerfs, titre doré, tranche doré. xvi-27 pp. avec 100 planches en phototypie et en bistre de Lucien Vogel dont 4...
Estimation :
2.500 / 3.500
Adjudication :
2 600 €
Description
en couleurs et illustrations in-texte; avec une préface du Maréchal Lyautey. (Creswell 227).
Les souverains marocains ont toujours été des grands constructeurs. A trois époques différentes, sous les Almo-hades, sous les Mérinides et sous les Saadiens, l'art du Maroc s'est révélé par des manifestations si personnelles qu'il est permis de lui accorder une place spéciale dans l'his-toire de l'art musulman. Ab-derrahmen organisera le grand empire d'Occident, élève des fortifications et bâtit vers 1150, à Tin Mel, dans l‘Atlas, sur le lieu de sépulture de Mehdi ibn Toumert, une mosquée qui est le prototype du style mau-resque. Ce monument a inspi-ré toute l'architecture maro-caine. Yacoub el Mansour continue l'xuvre de son aïeul Abdelmoumen, il élève à Sé-ville la Casbah et son minaret. Et c'est au Maroc qu'il construit ses plus beaux monuments: à Marrakech il bâtit le minaret de la Koutoubiya; il fonde Rabat (Ribat el-Fath), il en fait la seconde ville de l'empire et lui consacre le cinquième du butin que lui rapporte en 1195 la victoire d'Alarcos. Il avait or-donné à ses architectes de donner à la nouvelle ville la superficie d'Alexandrie d'Egypte. Il y construit les portes des Oudaïa, la mos-quée et la Tour Hassan dont malheureusement un incendie puis un tremblement de terre ne nous ont laissé que des ruines. Les Mérinides ont été des grands bâtisseurs devant Allah: l'Arsenal de Salé, la porte et les tombeaux de Chella et des admirables Médersas. Avec les Saadiens l'art marocain ressuscitera à la fin du XVe siècle avec une somptuosité inattendue. El-Mansour ayant rapporté d'une expédition au Soudan de l'or en abondance, il l'employa à la construction de son palais el-Bédi' à Marrakech. Les Filaliens ou les Alaouites reprirent à leur compte cette boulimie de construction. Mouley Ismaïl, un des plus grands souverains du Maroc, et dont le règne durera 55 ans jalonnés de nombreuses Cas-bahs dont les principales sont: le Tadla, Mehediya, Gue-naoua. Grand admirateur de Louis XIV il s'efforça de faire de Meknès, sa capitale, l'égale de Versailles: jardins suspen-dus surplombant de vastes bassins destinés aux joutes nautiques, écuries pouvant abriter 12.000 chevaux, palais contenant 40 salons en enfilade. Il entoura le tout d'une ceinture de murailles de 40 kilomètres de long. Il voulait que le cadre fut digne de recevoirla princesse de Conti dont il ambitionnait la main.
Les souverains marocains ont toujours été des grands constructeurs. A trois époques différentes, sous les Almo-hades, sous les Mérinides et sous les Saadiens, l'art du Maroc s'est révélé par des manifestations si personnelles qu'il est permis de lui accorder une place spéciale dans l'his-toire de l'art musulman. Ab-derrahmen organisera le grand empire d'Occident, élève des fortifications et bâtit vers 1150, à Tin Mel, dans l‘Atlas, sur le lieu de sépulture de Mehdi ibn Toumert, une mosquée qui est le prototype du style mau-resque. Ce monument a inspi-ré toute l'architecture maro-caine. Yacoub el Mansour continue l'xuvre de son aïeul Abdelmoumen, il élève à Sé-ville la Casbah et son minaret. Et c'est au Maroc qu'il construit ses plus beaux monuments: à Marrakech il bâtit le minaret de la Koutoubiya; il fonde Rabat (Ribat el-Fath), il en fait la seconde ville de l'empire et lui consacre le cinquième du butin que lui rapporte en 1195 la victoire d'Alarcos. Il avait or-donné à ses architectes de donner à la nouvelle ville la superficie d'Alexandrie d'Egypte. Il y construit les portes des Oudaïa, la mos-quée et la Tour Hassan dont malheureusement un incendie puis un tremblement de terre ne nous ont laissé que des ruines. Les Mérinides ont été des grands bâtisseurs devant Allah: l'Arsenal de Salé, la porte et les tombeaux de Chella et des admirables Médersas. Avec les Saadiens l'art marocain ressuscitera à la fin du XVe siècle avec une somptuosité inattendue. El-Mansour ayant rapporté d'une expédition au Soudan de l'or en abondance, il l'employa à la construction de son palais el-Bédi' à Marrakech. Les Filaliens ou les Alaouites reprirent à leur compte cette boulimie de construction. Mouley Ismaïl, un des plus grands souverains du Maroc, et dont le règne durera 55 ans jalonnés de nombreuses Cas-bahs dont les principales sont: le Tadla, Mehediya, Gue-naoua. Grand admirateur de Louis XIV il s'efforça de faire de Meknès, sa capitale, l'égale de Versailles: jardins suspen-dus surplombant de vastes bassins destinés aux joutes nautiques, écuries pouvant abriter 12.000 chevaux, palais contenant 40 salons en enfilade. Il entoura le tout d'une ceinture de murailles de 40 kilomètres de long. Il voulait que le cadre fut digne de recevoirla princesse de Conti dont il ambitionnait la main.
