Lot n° 260

MANUSCRIT ARABE DE PHARMACIE AL-KÖHEN AL-ATTAR (Abu al-Muna Dawud b. Abi Nasr b. Haffaz al-israeli al-Haruni). Minhadj al-dukkan wa dustur al-'ayan fi tarkib al-adwiya al-nafi'a li-l abdan. (Le protocole de l'officine et la convention pour la...

Estimation : 3.000 / 4.000
Adjudication : 8 500 €
Description
préparation des médicaments nécessaires aux êtres humains). Manuscrit arabe de Pharmacie de 145 p. en écriture naskh serrée, encre brune, 19 à 22 lignes par page. Complet mais sans date ni nom de copiste, 17e ou 18e siècle; demi-reliure orientale du XIXe siècle, 22 x16 cm. (Leclerc II-215, Sarton II-1097,, Notes sur quelques médecins juifs égyptiens qui se sont illustrés à l'époque arabe, in: Isis 12, 1929, p. 113, E.-I. -V-249, Sarkis 1335, M. Kamal Hossein: al-Mujiz fi tarikh al-tib wa-l saydala 418).
Célèbre manuel pharmaceu-tique du XIIIe siècle, écrit par un praticien juif du Caire en 658 (1259) au début de la période mamelouke. Al-Qohen al-Attar Dawud fait partie d'une série de praticiens juifs qui ont vécu et exercé au Caire. Ecrit pour lui-même et pour son fils ce manuel de 25 chapitres fut abondamment employé dans les höpitaux et les officines et va connaitre une remarquable diffusion dans le monde mu-sulman grâce à l'actualisation qu'il opère en matière médi-cale. En effet, tout en recon-naissant les grands mérites au manuel d'Ibn al-Bayan, el-Attar considère qu'aucun guide ne permet de satisfaire les interrogations des marchands de drogue, des parfumeurs ou des vendeurs de boissons. Le Minhadj innove et présente une pharmacopée typique qui, à l'exemple de Galien, groupe et classe les remèdes composés (al-adwiya al-murakkaba) et les remèdes simples (al-adwiya al-mufrada). Dans son introduction, al-Attar af-firme être le premier à avoir composé une pharmacopée complète à l'usage particulier des pharmaciens et c'est cette spécialisation qui est à l'origine de la large diffusion de l'ou-vrage. Lucien Leclerc l'a quali-fié de " l'un des meilleurs qui nous soient restés dans la matière. Il a été édité à six reprises dont la première à Bùlaq en 1870. A Dietrich, dans la notice qu'il lui consacre dans l'Encyclopédie islamique estime : " Le besoin d'une édition critique se fait sentir de façon pressante, les éditions du Caire n'étant pas satisfaisante ".
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