Lot n° 128

Théodore DURET (1838-1927) critique d’art, il soutint les impressionnistes. 2 L.A.S., 1885, à l’éditeur Georges Charpentier ; 2 pages in-8, et 4 pages in-8 à en-tête et vignette du Frankfurter Hof.

Estimation : 200 / 300
Adjudication : 380 €
Description
Cognac 27 mai 1885. Il suppose Charpentier retenu à Paris par les funérailles de Victor Hugo, et sa venue à Cognac et Royan reportée en juin. « Ces romantiques ont une façon de faire les choses qui n’appartient qu’à eux. Quelle boursouflure, quelle emphase ! Mais aussi quel succès auprès de la multitude et des foules, en blouse ou en redingote ! »... Frankfurt 28 août 1885. « Mais on n’entend parler que de vous, en courrant le monde. […]j’ai suivi toutes les péripéties de la polémique Bonnetain. Zola est un veinard, il ne peut rien faire, sans qu’on ne lui procure une réclame formidable »... Il résume son voyage en Belgique, en Hollande et en Allemagne ; après 30 ans, il ne reconnaît pas ce dernier pays. « Il s’y est produit un étonnant essort de richesse et de prospérité. C’est un pays dans un état particulier d’équilibre, sûr de sa force et plein de confiance en lui. [...] Si on se laissait aller en France, à la suite des Boulanger et des Déroulède, à une guerre prochaine avec l’Allemagne, sous prétexte de revanche, on ferait fondre sur soi de nouvelles catastrophes »...
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