Description
Belle correspondance amicale et littéraire. Les courriers traitent essentiellement de l’Armana Prouvençau, de la préparation des différents numéros de sa Revue félibréenne et des hommages qu’il consacre aux félibres récemment disparus. Paul Mariéton fait régulièrement appel à Roumanille, puis à Thérèse Boissière pour rassembler des textes et échanger des ouvrages. Il est également question de la constitution de sa grande bibliothèque, qui sera, selon son souhait, léguée à la ville d’Avignon après sa mort, et de son ambitieux projet d’histoire de la Renaissance provençale, dont Roumanille et Mistral tentèrent de le dissuader. L’entreprise restera inachevée... Lettres à Joseph Roumanille, son ami « Rouma » et « cher Capoulié ». 9 octobre 1884, félicitations pour l’Armana… Lyon 6 mars 1887, sur les fêtes de Marseille, la diffusion du Félibrige, et son désir de faire le « portrait en pied (à la sauce des origines, de l’enfance du Félibrige) de son maître Rouma… Athènes 2 janvier 1888, voyage en Grèce… Lyon 19 avril, annonçant sa visite avec « le grand poète de Lyon Joséphin Soulary »… 22 mai, au sujet d’un kakémono japonais envoyé par son ami Gégé Primoli, pour être enrichi d’autographes… 8 septembre, sur Mistral qui a « vu choir sur lui la pluie des javelots »… Octobre-novembre, sur la publication de son poème Hellas… 22 décembre, dîner chez Mounet-Sully… Le Saix 15 octobre 1889, il ne pourra se rendre à Tourves, mais enverra son « brinde » ; il doit travailler à la conclusion « capitale » de son livre : « Histoire, Race, Félibrige, tout y passe à fond de train, comme la cavalerie d’Attila »… 11 avril 1890. « Je compte t’adresser demain soir ainsi qu’à notre grand Virgile de Maillane, cette Terre provençale enfin livrée aux bûcheurs bénévoles. C’est gros, c’est inégal, mais c’est bien patriote et bien croyant. Puisse-t-elle te plaire !... »... 8 mai 1890. Il arrivera à Montpellier pour la Sainte Estelle mais n’a pas encore reçu la convocation... Etc. Lettres à Thérèse Boissière. 10 mai 1898, il prépare pour la Revue un hommage à son époux Jules Boissière, et aimerait réunir des lettres marquantes à propos de Fumeurs d’Opium, quelques sonnets à elle dédiés et une notice nécrologique... 8 janvier 1899, à propos d’un projet de publication posthume : « Votre projet fera le plus vif plaisir à tous les amis de Boissière. Je vais me mettre en quête de ses inédits dans mes dossiers »... La mort de Rodenbach l’a bouleversé : « Je l’aimais beaucoup »... Déjeuner avec Sarah Bernhardt : « Nous avons fait pour Orange de fastueux projets »... Lundi matin [mars 1901] : « Je n’ose écrire à Félix Gras, de peur de l’inquiéter ; mais soyez assez aimable pour lui dire l’affectueux intérêt que je prends à sa maladie mais j’en suis maintenant persuadé l’imagination y joue le rôle principal » [Félix Gras décèdera le 4 mars]... 11 [mars 1901] : « La mort du Capoulié nous laisse à tous un douloureux regret de lui. Il était beau et pas de beauté sans bonté, n’est-ce pas ? Je me plains de n’avoir pu le voir en allant à Nice, de n’avoir pas été du cortège de ses funérailles »... 12 octobre 1905 : « Je classe mon capharnaüm, mes archives félibréennes [...] que j’ai accumulées depuis 25 ans !... J’ai fait faire d’autres grandes bibliothèques au rez-de-chaussée de ma maison : l’ordre règne (ou va régner) dans la Cité des Livres ! Je crois fermement qu’après les collections provençales de M. de Vallat à Montpellier, la plus importante bibliothèque générale d’Oc, léguée aux Langues romanes, il y a 20 ans (et non catalogué encore !), de Paul Arbaudd à Aix, la plus rare, bibliophilement parlant, [...] et de Mistral, au Muséon Arlaten, celle de Paul Mariéton que je destine au Palais des Papes est actuellement la plus conséquente. J’espère bien pourvoir donner, et livrer, mon histoire des Félibres, La Renaissance provençale, avec, en appendice, la bibliographie restreinte mais raisonnée qui nous manque »... 29 juillet 1907, sur la Chorégie au théâtre antique d’Orange… 10 août 1907 : « Vous avez été la plus exquise des amies, en ce jour de mon entrée dans la Légion d’honneur. La croix que vous avez eu la charmante idée de m’offrir est là sous mes yeux – par elle je pense à vous »...