Lot n° 231

Œuf de Pâques, en porcelaine à l’effigie du Christ. Saint Pétersbourg, Manufacture impériale de porcelaine, vers 1860. Porcelaine blanche, peinte et dorée ; hauteur : 9 cm ; diamètre : 6 cm. Poids : 155 grammes. Sur une face est peint le...

Estimation : 4000 / 6000
Adjudication : Invendu
Description
Christ bénissant de la dextre, et tenant un livre dans sa main gauche ; sur l’autre face entièrement couverte d’or, symboles religieux dans un grand rayonnement, et inscription en slavon “Le Christ est ressuscité”.
Très légers manques d’or à la seconde face.

Cet œuf est d’une taille similaire à celui que nous avons découvert lors d’une succession et que nous avons expertisé pour notre dernière vente russe (Drouot, 6 XII 2013, n° 226) ; la dorure est semblable ; ce qui appuie l’attribution à la Manufacture impériale de porcelaine, de cet œuf où nulle marque n’apparaît.

La tradition de s'échanger des œufs pour la fête de Pâques est connue en Russie depuis très longtemps. Déjà au XVIIe siècle, à coté des œufs naturels, on sculptait des œufs dans le bois ou dans l'os; à partir du temps de Pierre le Grand, on utilisa le verre, la pierre ou les métaux précieux. Le premier œuf en porcelaine fut fabriqué pour les Pâques de 1749, à la Manufacture impériale, par les soins de D. Vinogradov, inventeur de la porcelaine russe & fondateur de la Manufacture elle-même. Depuis cette date, chaque année, la Manufacture impériale fabriquait des œufs pour l'usage exclusif de la famille impériale qui s'en servait comme cadeaux à distribuer à l'occasion des réjouissances pascales. Sous Catherine II et Paul Ier, la manufacture fabriquait annuellement deux centaines d'œufs; vers la fin du XIXe siècle, elle fournissait à la cour du Tsar plusieurs milliers d'œufs. La plupart de ces œufs étaient simplement ornés de dessins décoratifs ou de fleurs; seul un tout petit nombre (les plus chers) étaient peints à la main, chacun de façon unique et singulière, d'une scène animée le plus souvent inspirée d'épisodes évangéliques ; il n'y avait pas deux œufs portant une scène identique.

Пасхальное яйцо. Императорский фарфоровый завод, 2ая пол XIX в.
Фарфор, роспись, 9 см.
Одна сторона яйца украшена росписью " Христос Вседержитель";
на другой на золотом фоне изображены церковные атрибуты со словами "Христос Воскресе".
Вверху и внизу яйцо имеет сквозные отверстия для продевания ленты - подвески с бантом.

Традиция дарить крашеные яйца на Пасху известна в России с давних времен. Наряду с натуральными уже в XVII в. использовались резные деревянные и костяные яйца, а с петровского времени стеклянные, каменные, из драгоценных металлов. Первое фарфоровое яйцо было изготовлено на Императорском фарфором заводе к Пасхе 1749г. изобретателем русского фарфора и основателем Императорской мануфактуры Д.И.Виноградовым. К каждой Пасхе Императорский фарфоровый завод изготавливал фарфоровые яйца исключительно для членов императорской фамилии, которые преподносились во время праздника.
При Екатерине II и Павле I завод производил ок. 200 яиц, а позже при Александре III и Николае II он уже поставлял ко двору от 2000 до 5000 фарфоровых яиц. Причем большинство из них было украшено простым декоративным или цветочным орнаментом, а самыми дорогими считались яйца, украшенные миниатюрами на библейские сюжеты. Такие яйца всегда были единичными и оставались уникальными.
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