Description
plats, roulette aux anses de panier entrelacées, sertie de filets dorés, au centre, pièce de maroquin bleu frappée du chiffre [B] et encadrée de branches de chêne et d’olivier, dos lisse orné, doublure et gardes de tabis bleu céleste, sertie d’une roulette de palmettes dorées, tranches dorées (Rel. P. Bozerian). Parue en 1774, Les Souffrances du jeune Werther est l’une des œuvres-clés du courant esthétique allemand du Sturm und Drang (tempête et passion), qui annonce le romantisme. Werther finissant par se suicider, Goethe fut accusé de faire l’apologie de ce qui était alors un sujet tabou. Malgré ou peut-être à cause de cela, l’ouvrage connut un succès d’édition peu commun à l’époque. Il fut très vite traduit dans de nombreuses langues. Lors de son entrevue avec Goethe à erfurt, le 2 octobre 1808, Napoléon confia au poète qu’il avait lu sept fois Werther ! Philippe-charles aubry (1744-1812), l’un des premiers traducteurs en français de l’œuvre de Goethe. après les deux traductions françaises de Georges Deyverdun (Lausanne) et du baron de Seckendorf (Maestricht), parues dès 1776, aubry, employé au ministère de la Marine, publia une première version de la sienne en 1777. Il la reprit ensuite selon les remaniements que Goethe avait apportés à son propre texte pour l’édition de ses Œuvres complètes en 1787. 4 figures gravées en taille-douce par Jean Duplessis-Bertaux (1747-1819), en PreMIer TIraGe, d’après les dessins de Berthon (ou Berthoud). elles seront reprises pour l’édition de 1804. exemplaire à belles marges, très bien relié par chilliat, qui exerça à Paris dès le début des années 1810. Il est bien complet des 6 pages du catalogue Didot et présente une interversion des pages 197-198 et 199-200 à la fin du second tome. Dimensions : 146 x 94 mm. aucune marque de provenance. Exposition : culot (P.), Relieurs et reliures décorées en France aux époques Directoire et Empire, Bibliotheca Wittockiana, 16 sept. 2000-10 févr. 2001, Bruxelles, n°168, avec reproduction. Brunet,1645 ;cohen,442 ;Moncel (H.),Goethe, BN,1932,pp.71-80 et 148-151 ;Vaillant (a.,dir.),Dictionnaire du romantisme, cNrS éditions, 2012, art. « Suicide » ; ramsden (c.), French Bookbinders, 1789-1848, Lund Humphries, 1950, p. 55. « Un monument […] pour le héros qui, dans deux ans, a pacifié le monde, assuré la liberté publique, la gloire et la postérité du peuple français. » Datée du 1er brumaire an 10, cette liste rassemble 931 noms de personnalités d’horizons politiques et sociaux très divers du département de la Seine (Paris et alentours). on y relève entre autres ceux de l’avocat romain Desèze (1748-1828), défenseur de Louis XVI ou celui de Devèze, qui pour sa part avait condamné à mort Marie-antoinette, de l’écrivain Bernardin de Saint-Pierre, des financiers étienne Delessert (1735-1816), fondateur de la caisse d’épargne et Simon et Joseph Mayer, de Jean-Nicolas corvisart (1755-1821), futur médecin personnel de l’empereur, de Louis ripaut (1775- 1823), membre de l’expédition d’égypte et bibliothécaire du premier consul, d’alexandre Lenoir (1761-1839), fondateur du Musée des monuments français et enfin de Pierre Didot lui-même, qui, peut-être, offrit ses presses pour l’impression de cette pétition… Nous ne savons pas si cette pétition reçut l’agrément du principal intéressé ! Mais, elle nous permet de nous faire une idée de la manière dont Bonaparte parvint à rassembler sur son nom des personnalités aux convictions politiques et intellectuelles fort différentes. en outre, il faut croire que cette idée était dans l’air du temps, puisqu’en 1803, un certain Pagot, d’orléans, remporta le premier grand prix d’architecture, dont le sujet était « un port destiné à plusieurs canaux de navigations intérieures et dans l’enceinte duquel serait placé un monument à la gloire de Bonaparte, premier consul »… exemplaire de Bonaparte, premier consul, relié à son chiffre par Jean-claude Bozerian, parfaitement conservé. Dimensions : 369 x 247 mm. Provenances : Bonaparte, premier consul, avec son chiffre ; baron de Neuflize, avec son ex-libris, la famille Poupart de Neuflize exerça des activités liées au textile, puis également à la banque, Jean Poupart (1850-1829), baron de Neuflize, fut régent de la Banque de France. Expositions : […], Une vie, une collection, Bibliotheca Wittockiana, 10 oct. 2008-28 févr. 2009, éditions Faton, 2008, p. 56, n°43 (longue notice sur Napoléon, avec reproduction) ; culot (P.), Relieurs et reliures décorées en France aux époques Directoire et Empire, Bibliotheca Wittockiana, 16 sept. 2000-10 févr. 2001, Bruxelles, n°74, avec reproduction. olivier, pl. 2652 (chiffre non décrit) ; culot (P.), Jean-Claude Bozerian, un moment de l’ornement dans la reliure en France, motifs n°2, 9, 26 et 46 (pl. I, III et V), 2 et 12 (pl. X).