Lot n° 62

Second (Jan everaerts, dit Jean...). Traduction libre en vers des odes, des Baisers, du Ier livre des élégies, et des trois élégies solennelles, avec le texte latin, par Michel Loraux. Paris, Michaud Frères, 1812, in-8°, maroquin rouge cerise à

Estimation : 2 500 / 3 500 €
Adjudication : 3 000 €
Description
grains longs, autour des plats, roulette aux éventails sertie de doubles filets, écoinçons au petit fer, au centre, armes peintes, avec toque et lambrequins dorés, dos à nerfs orné d’un décor à fond criblé, roulette intérieure dorée, tranches dorées (R. P. Thouvenin). Doll exerça à Paris approximativement de 1808 à 1826. La tradition veut qu’il ait été le relieur favori de Napoléon. Dimensions : 167 x 97 mm. Provenance : Henri Béraldi (Cat. III, 18-21 déc. 1934, n°293), avec son ex-libris. Exposition : culot (P.), Relieurs et reliures décorées en France aux époques Directoire et Empire, Bibliotheca Wittockiana, 16 sept. 2000-10 févr. 2001, Bruxelles, n°86, avec reproduction. Tulard (J.), Dictionnaire Napoléon, Fayard, 1989, p. 1061 ; ramsden (c.), French Bokkbinders, 1789-1848, Lund Humphries, 1950, pp. 72-73 ; culot (P.), Relieurs et reliures décorées en France à l’époque romantique, Bibliotheca Wittockiana, 1995, p. 495 (« L’essentiel de la carrière de Doll se passant avant 1820, sa production reflète bien l’ornement de l’époque empire. »). Jean Second (1511-1536), sculpteur-médailleur, poète érotique, précurseur de ronsard, de Baïf et de Du Bellay. Dans son œuvre la plus fameuse, Le Livre des baisers, publiée intégralement pour la première fois en 1541, il envisage ceux- ci sous leurs multiples aspects (lascifs ou pudiques, apaisants ou furieux, secs ou mouillés…). cette traduction est due à Michel Fillette (1779-1850), dit Michel Loraux, homme de lettres, qui fut administrateur du théâtre de l’odéon après avoir été inspecteur de la librairie sous la direction du baron de Pommereul. exemplaire aux armes peintes du baron-préfet d’empire, François-rené-Jean de Pommereul (1745-1823). exécutée par Joseph Thouvenin (1790-1834), probablement dans les premiers temps ayant suivi son installation à son compte après qu’il eut quitté l’atelier de François Bozerian, cette reliure présente encore de nombreux caractères proches des travaux de son maître. Le doreur reprend ici la technique des armes peintes telle qu’elle était déjà pratiquée au XVIIIe siècle, s’écartant toutefois de ce qui se faisait alors en ne les peignant pas sur mica, mais directement à même la peau. De plus, le fait que l’écu soit peint alors que ses ornements extérieurs (toque de préfet et lambrequins) sont frappés à l’or constitue certainement une autre innovation. François-rené-Jean de Pommereul, directeur de la librairie sous l’empire et protecteur du jeune Balzac. après avoir été au service du roi des Deux-Siciles, il rejoignit les armées révolutionnaires. en 1796, en Italie, il revit Bonaparte, dont il avait été l’examinateur à l’école militaire, et refusa le commandement de son artillerie que celui-ci lui offrait. De retour en France, le général de Pommereul entra dans l’administration, où il fut d’abord préfet, puis après 1811, directeur de l’imprimerie et de la librairie. en 1810, Napoléon l’avait fait baron de l’empire. alors qu’il était en poste à la préfecture de Tours, il se lia avec le père de Balzac et protégea les débuts du romancier. en 1835, l’auteur de Melmoth réconcilié le dédia à son ami Gilbert de Pommereul « en souvenir de la constante amitié qui a lié nos pères et qui subsite entre les fils ». L’ouvrage n’apparaît pas au catalogue de sa vente qui se tint à Paris, le 12 avril 1826. Quelques rousseurs. Dimensions : 198 x 120 mm. Provenance : Baron de Pommereul. Expositions : culot (P.), Relieurs et reliures décorées en France aux époques Directoire et Empire, Bibliotheca Wittockiana, 16 sept. 2000-10 févr. 2001, Bruxelles, n°165, avec reproduction ; […], Une vie, une collection, Bibliotheca Wittockiana, 10 oct. 2008-28 févr. 2009, éditions Faton, 2008, p. 67, n°54 (notice sur François de Pommereul, avec reproduction). Hoefer (J.-c.-F.), Nouvelle Biographie générale, XXXI, Firmin-Didot, 1860, 633-634  ; Tulard (J., dir.), Dictionnaire Napoléon, Fayard, 1989, p. 1348 ; Devauchelle (r.), Joseph Thouvenin et la reliure romantique, Blaizot, 1987, passim ; culot (P.), Relieurs et reliures décorées en France à l’époque romantique, Bibliotheca Wittockiana, 1995, pp. 560-561 (notice sur Joseph Thouvenin).
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