Lot n° 98

Milly (a. de). Les Génies de la France, ou le voyage du roi dans les départements de l’est en 1828, poème en douze tableaux. à Paris, Chez Delaunay, 1829, in-8°, maroquin rouge à grains longs, autour des plats, roulette sertie de filets dorés

Estimation : 1 800 / 2 200 €
Adjudication : 3 000 €
Description
et roulette à froid, armes au centre, dos à nerfs orné, roulette intérieure dorée, tranches dorées (Germain-Simier. Relieur et Doreur. à Paris). éDITIoN orIGINaLe. Louis-adolphe de Milly (1779-1876), promoteur de la bougie et auteur d’un poème à la gloire de Nicolas Ier (1796-1855). Issu d’une famille installée à la Martinique au XVIIIe siècle, adolphe de Milly, d’abord médecin, devint bientôt industriel en fondant, en 1831, une manufacture de fabrication de bougies en stéarine, selon le procédé inventé par le chimiste Michel- eugène chevreul (1786-1899). cette bougie, qui remplaça les chandelles malodorantes, éclaira tout le XIXe siècle jusqu’à l’avènement de l’électricité et apporta la fortune à son promoteur. outre des ouvrages techniques sur la production des cires, adolphe de Milly fit paraître en 1829 deux ouvrages de circonstance en vers, l’un, Les Génies de la France, où il célèbre les vertus des provinces orientales du royaume, et l’autre, Hommage à Sa Majesté Nicolas Ier, composé à l’occasion de l’accession du tsar au trône de Pologne, en 1825. exemplaire relié par Louis Germain, dit Germain-Simier, aux armes du tsar Nicolas Ier. Frère d’alexandre Ier, auquel il succéda, Nicolas Ier (1796-1855) incarna le retour à un pouvoir autocratique fort après un règne qui avait été marqué par une volonté de réformes. en europe aussi, Nicolas Ier mena une politique conservatrice contre toutes les velléités révolutionnaires. en 1830, la Pologne s’étant soulevée contre le pouvoir russe, la révolte fut violemment réprimée. Lors de la guerre de crimée (1853-1856), il fut l’adversaire des ottomans, des anglais et des Français coalisés. La défaite finale de la russie, survenue après la mort de Nicolas Ier, consacra les profondes faiblesses structurelles de l’empire et obligea son successeur, alexandre II, a lancé de nouvelles réformes. on peut légitimement penser qu’il s’agit ici d’un exemplaire de présent destiné par l’auteur au tsar auquel il dédia son autre poème.
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