Description
longs, plats ornés d’une grande grecque dorée sertie d’un double filet, au centre, chiffre couronné [fpo] encadré de branches de chêne et d’olivier, l’ensemble frappé à l’or et serti d’une roulette dorée, dos lisse richement orné, doublure et gardes de tabis bleu céleste, roulette intérieure dorée, tranches dorées (reliure du xixe siècle). en mars 1838, le Musée royal, dénommé ainsi après le retour des Bourbons, reçoit les quelque 2 031 œuvres sélectionnées pour être exposées. ce catalogue en donne les descriptions succinctes et l’adresse de leur créateur. on y apprend que Pradier y expose deux sculptures, Viollet-le-Duc, 4 dessins d’architectures italiennes… quant à eugène Delacroix, 17 rue des Marais-Saint-Germain, 5 de ses tableaux sont présentés, parmi lesquels Médée furieuse, qui sera acquis par l’état. Dans le numéro de La Presse du 22 mars 1838, Théophile Gautier rendit compte de ce salon, faisant un vif éloge des œuvres de Delacroix. c’est, entre autres, la lecture de cet article qui donna à Baudelaire « ses premières idées sur Delacroix », ainsi qu’il l’écrivit au colonel aupick en juillet de la même année. exemplaire relié par Ginain aux armes de la duchesse de Berry (1798-1870). amie des arts et mécène avisée, à l’instar de son époux, le duc de Berry, Marie-caroline de Bourbon-Siciles agrémenta ses nombreuses résidences d’œuvres d’art choisies avec soin. aussi n’y a-t-il rien d’étonnant à ce que sa bibliothèque ait compté ces catalogues des Salons parmi les nombreux ouvrages qui y étaient dédiés aux arts, souvent habillés de reliures de grande qualité. relieur et doreur, actif à Paris entre les années 1821 et 1843, Ginain fut relieur du roi et du prince de Joinville. Il travailla pour l’aristocratie aussi bien que pour de nombreux bibliophiles. Dimensions : 175 x 103 mm. Provenances : Duchesse de Berry ; J.-J. M [atheron] (Cat., 10 Octobre 1980, n°261). Expositions : […], Une vie, une collection, Bibliotheca Wittockiana, 10 oct. 2008-28 févr. 2009, éditions Faton, 2008, p. 80 (notice sur la duchesse de Berry, avec reproduction) ; culot (P.), Relieurs et reliures décorées en France à l’époque romantique, Bibliotheca Wittockiana, 7 oct. 1995-20 janv. 1996, Bruxelles, n°38, avec reproduction. Hamrick (L. c.), « Être artiste en 1838 », dans Romantisme, 1986, vol. 16, n°54, pp. 78-88 ; […], Entre cour et jardin, Marie-Caroline, duchesse de Berry, Sceaux, 2007, pp. 77-96 ; culot (P.), Relieurs et reliures décorées en France à l’époque romantique, Bibliotheca Wittockiana, 1995, p. 510 (notice sur Ginain). Premier volume de la collection des auteurs classiques français et latins, éditée par François-ambroise Didot (1730-1804). en 1783, François-ambroise Didot souhaita entreprendre la publication de classiques français et latins « exécutés avec luxe et correction » et demanda à Louis XVI la permission de faire inscrire au titre de chacun « Imprimé par ordre du roi pour l’éducation du Dauphin ». D’abord édités en trois formats, ces classiques, dont l’édition fut poursuivie par Pierre, l’aîné des fils de François, au seul format in-4°, parurent jusqu’en 1794. La collection compte 32 titres, qui furent tirés à 200 puis à 250 exemplaires chacun. après 1788, ils seront imprimés avec le caractère créé par Firmin Didot, alors que celui-ci l’est avec « les beaux caractères gravés par Vafflard sous la direction de F.-a. Didot ». consacré à une œuvre inspirée de la légende historique grecque, remise en faveur par l’archéologie, ce premier volume de la série comporte en tête une dédicace de l’éditeur adressée au roi. édition limitée à 200 exemplaires « sur papier-vélin grand-raisin de France, de la fabrique de Matthieu Johannot, d’annonai (sic) en Vivarais ». exemplaire relié au chiffre de Ferdinand-Philippe d’orléans (1810-1842), duc d’orléans et prince royal de France. Fils aîné du roi Louis-Philippe, Ferdinand-Philippe d’orléans, après 1830, fut étroitement associé au gouvernement de son père, et prit part à la conquête de l’algérie. Il y acquit un grand prestige militaire. cependant, prince lettré et amateur d’art, celui qui avait été le brillant condisciple et l’ami d’alfred de Musset, au collège Henri-IV, rassembla également une riche bibliothèque et une collection d’œuvres de la Haute époque et de céramiques parmi lesquelles des majoliques et des créations de Bernard Palissy. enfin, mécène, il commanda ou posséda des œuvres des peintres de son temps, tels Delacroix, Ingres, Delaroche, ou encore de l’école de Barbizon, comme corot ou Théodore rousseau. Mors supérieur légèrement épidermé en pied. Dimensions : 290 x 227 mm. Provenances : Ferdinand-Philippe d’orléans (1810-1842), duc d’orléans ; a. W. clifford, avec son ex-libris ; Dick Lyons - avec ses habituelles annotations au crayon noir - libraire dans une charmante maison située au cœur de Londres, dont Mme de rothschild appréciait les visites. Exposition : culot (P.), Relieurs et reliures décorées en France à l’époque romantique, Bibliotheca Wittockiana, 7 oct. 1995-20 janv. 1996, Bruxelles, n°33, avec reproduction. Jammes (a.), Les Didot, Paris, 1998, p. 10, n°25 ; olivier, pl. 2580, fer n°6.