Description
froid et dorées autour des plats, au centre, chiffre couronné [Lo] encadré de branches de chêne et d’olivier, l’ensemble frappé à l’or, dos à nerfs orné d’un motif aux palmettes plusieurs fois répété, doublure et gardes de tabis bleu céleste, tranches dorées (reliure de l’époque). Louis-Philippe n’apprécia guère ni son long exil ni l’usurpation de celui qu’il n’appelait que « Buonaparte » et qu’il tenta en vain de combattre en espagne avec les anglais. cependant, il faut noter que c’est sous son règne que la « légende napoléonienne » prit son plein essor, culminant spécialement avec le retour des cendres de l’empereur et leur translation aux Invalides en 1841. en ce sens, cette reliure, dont Louis-Philippe ne se sépara jamais, au dos de laquelle figurent son chiffre et ses armes d’aîné des orléans, alors que sur le premier plat l’étiquette de titre « clame » la majesté de l’empereur Napoléon, semble elle aussi être emblématique de cette contradiction. La riche bibliothèque de Louis-Philippe, dispersée en 1852, comportait une importante partie consacrée à l’histoire et particulièrement à l’histoire récente, du règne de Louis XVI à la restauration. Il possédait ainsi une soixantaine de volumes dédiés à l’empire, parmi lesquels se trouvaient essentiellement des ouvrages militaires, mais aussi quelques-uns se rapportant aux événements marquants du règne, tels le couronnement de 1804 et le mariage avec Marie-Louise. Dimensions : 516 x 400 mm. Provenance : Louis-Philippe, duc d’orléans, avec ses armes et son chiffre au dos, et son timbre humide au faux-titre, puis roi des Français (Cat., Paris, 6 déc. 1852, n°1923), avec le timbre humide de la « Bibliothèque du roi, Neuilly », au faux-titre. Exposition : […], Une vie, une collection, Bibliotheca Wittockiana, 10 oct. 2008-28 févr. 2009, éditions Faton, 2008, p. 76, n°62 (notice sur Louis-Philippe et reproduction de l’étiquette de titre). Vinet, I, n°536 (à la date de 1811) ; Tulard (J.), Dictionnaire Napoléon, Fayard, 1989, pp. 1274-1275. éDITIoN orIGINaLe. Document officiel, daté de novembre 1833, publié, au nom du roi Louis-Philippe, par le maréchal Soult, duc de Dalmatie, ministre de la Guerre. Il établit grade par grade tout ce qui touche aux personnels (fonction, devoirs, logement…) de la cavalerie, mais aussi les règlements des exercices journaliers, les déplacements, les punitions… 15 planches, dont une dépliante, un carnet de 10 ff. in-8° encarté, présentant 16 modèles de documents administratifs. Sont ainsi décrits, à leur format, les modèles de tous les documents administratifs nécessaires au bon fonctionnement des troupes à cheval, du livret des officiers à celui de l’ordinaire en passant par le registre des punitions, les bulletins de solde et les autorisations de permission… exemplaire au chiffre de Louis-charles-Philippe-raphaël d’orléans (1814-1896), duc de Nemours. Fils puîné de Louis-Philippe, il intègre très tôt les rangs de l’armée et participe avec son aîné Ferdinand-Philippe, duc d’orléans, aux campagnes d’algérie. Il s’y illustre à plusieurs reprises. À la mort accidentelle de son frère, en 1842, les chambres votent qu’il serait régent du royaume au cas où son jeune neveu, le comte de Paris (1838-1894), accéderait au trône. reliure exécutée dans les ateliers de l’Imprimerie royale. Mors anciennement restaurés. Dimensions : 321 x 205 mm. Provenances : Duc de Nemours (Cat. Bibliothèques du Palais-Royal et de Neuilly, II, Paris, 6 déc. 1852, n°468 (« les 5 vol. mar. r. fil. tr. dor », ne mentionne pas de chiffre)), avec son chiffre [Lo] ; général vicomte Philogène de Montfort (1806- 1883), avec sa signature datée Paris, déc. 1852, il semble avoir noté de sa main « exemplaire provenant de la bibliothe de S. Mté le roi Louis-Philippe » ; Simon-amédée Philogène de Montfort (1845-1911), ex-dono du précédent, sur le titre. Exposition : culot (P.), Relieurs et reliures décorées en France à l’époque romantique, Bibliotheca Wittockiana, 7 oct. 1995-20 janv. 1996, Bruxelles, n°35, avec reproduction. Mullié (c.), Biographies des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, Poignavant, 1852 ; olivier, pl. 2585, fer n°2.