Lot n° 59

[MANUSCRIT] [Verso du second feuillet] Sensuit l’office des messes des dimenches de toute lãnée, cõme(n)cé le iour des Stigmates de n(ot)re pere St Franchoy : 1602, pour sœur de St Catherinne de Sÿon. Saint-Omer : couvent de Sainte Catherine,...

Estimation : 3000 / 4000
Adjudication : Invendu
Description
1603. — Manuscrit in-4, (171 ff.). Vélin rigide, dos à nerfs (reliure de l’époque). Très rare et précieux antiphonaire manuscrit du début du XVIIe siècle provenant du couvent de Sainte-Catherine de Sion à Saint-Omer et composé pour la mère supérieure de ce couvent à l’époque, Jeanne Dequiré. Le titre, que l’on trouve au verso du second feuillet, est suivi du chiffre FMB correspondant certainement à celui de l’auteur de ce document. Le manuscrit est écrit sur papier en latin et en français. Il est exclusivement composé de partitions musicales avec 8 portées par page et comprend 171 feuillets dont le premier est un titre manuscrit ajouté postérieurement, probablement au XVIIIe siècle, indiquant dans un encadrement au pochoir : Graduale ad usum DD Queval. Ce premier feuillet n’est pas numéroté, les autres le sont en rouge en chiffres romains ou arabes au centre de la marge de gouttière. On trouve relié en tête le tiré à part de la Note consacrée à ce manuscrit et dont nous reprenons quelques éléments. Parue en 1872 dans le Bulletin historique publié à Saint Omer, elle fut composée par l’ingénieur et polytechnicien Louis François Joseph Deschamps de Pas (1816-1890), dit le bibliophile artésien. Les 100 premiers feuillets de ce manuscrit contiennent les offices propres de tous les dimanches de l’année et de quelques-unes des principales fêtes comme celles de Noël, de saint Étienne, de saint Jean l’évangéliste, la Circoncision, le jour des Rois, les Cendres, etc. Suivent divers offices et les communs des saints, puis l’office du jour de la dédicace de l’église, la « messe pour les Trépasséz » et les chants de la messe pour les « grands doubles ». L’intérêt du manuscrit réside dans sa décoration. Les rubriques, en français, sont écrites en rouge ; les initiales sont rouges, noires ou grises, certaines sont ouvragées, agrémentées d’un visage de profil, d’autres sont ornées de dessins de motifs floraux stylisés, dont 6 de grand format aux feuillets 50, 59, 61, 65, 66 et 70, et 12 sont peintes à la gouache, dont 11 présentent une scène historiée ; le sujet est généralement en rapport avec la fête qui suit : - f. 12 r° : lettre P où est représenté un évêque portant la crosse et vêtu d’une chape. Sous la gouache figure les initiales f.I. - f. 102 r° : lettre M décorée de fleurs - f. 106 v° : lettre S avec la représentation de la sainte Vierge - f. 111 v° : lettre D contenant une représentation de saint Jean vêtu d’une peau de chèvre - f. 113 r° : lettre N contenant les figures de saint Pierre et saint Paul - f. 116 r° : lettre G ornée d’une représentation du Christ en croix accompagné de la sainte Vierge et de saint Jean - f. 117 v° : lettre A avec la représentation de sainte Claire en costume de religieuse, accompagnée d’un moine franciscain à genoux ; elle porte la date de 1603 - f. 127 v° : lettre B où est représenté saint Martin offrant une partie de son manteau à un estropié - f. 130 r° : lettre C ornée de la figure d’une sainte - f. 155 r° : lettre L avec la représentation de sainte Catherine de Sienne - f. 161 r° : lettre T où figure la représentation d’un village avec une église - f. 162 v° : lettre R avec la représentation de la mort sous la forme d’un squelette tenant une faux Malgré la qualité médiocre de ces peintures, ce manuscrit constitue une précieuse relique du couvent de sainte Catherine de Sion qui s’était établi à Saint Omer à la fin du XVIe siècle et qui disparut en 1789. La reliure a été restaurée et présente des rajouts postérieurs, secondes gardes modernes. Quelques mouillures marginales, restaurations de papier par endroits. Quelques lettrines à l’encre ont brûlé le papier, sans gravité. Manque le feuillet 146. Le dernier feuillet est doublé et présente plusieurs manques. Il est postérieur, vraisemblablement du XVIIIe siècle, et le texte manquant a été recopié à cette époque. Provenance : couvent sainte Catherine de Sion, à Saint Omer. - Ernest de Saint-Just, de Bois en Ardes, d’après l’indication donnée par Deschamps de Pas dans sa notice.
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