Lot n° 105

Jean-Joseph Dessoles. 1767-1828. Général. 8 L.A.S. à M. de Clermont-Tonnerre. Monhuchet, juin décembre 1811, 1812, mars-juin 1813, 1815. 14 pp. ½ in-4, 5 pp. in-12, adresses avec marques postales et cachets.

Estimation : 1 000/1 500 €
Adjudication : 1 276 €
Description
Belle correspondance amicale adressée à Clermont-Tonnerre, alors aide de camp du Roi Joseph Bonaparte, relative à sa santé qui l’empêche de servir à l’armée, ses affaires domestiques, les événements d’Espagne, la situation militaire difficile de l’Empire à la veille de la Campagne de France, etc. 1811 : (…) Je m’occupe en ce moment de ma santé uniquement pour sçavoir su en ravaudant tant bien que mal ma mauvaise carcasse, je puis encore rendre quelques services à mon pays. Mais si je ne puis venir à bout de ma santé altérée, alors je compte déposer le harnais pour une bonne fois et reprendre les travaux des champs (…). Septembre 1811 : Je suis arrivé trop tard pour voir l’Empereur à Paris. J’ai écrit au Vice-Connétable qui a daigné me répondre qu’il était convaincu que ma santé ne me permettait pas de revenir servir en Espagne, et qu’à la première occasion, il soumettrait ma lettre à Sa Majesté (…). En décembre, Dessoles raconte son audience auprès de l’Empereur et de l’Impératrice. Il est inquiet de la situation de l’Espagne et a eu échos des histoires scandaleuses de Madrid ; la Belle dame à la scène tragique a même passé à Auch pendant le temps que j’y étais. 1812 : depuis son retour de l’armée (de la campagne de Russie), il est venu directement à la campagne sans s’arrêter à Paris ; deux mois de campagne un peu pénible (…) m’ont estendu net sur le grabat (…). Très beaux encouragements à Clermont dans sa carrière et l’invite à Monhuchet, adressant ses hommages à Mme de Clermont, etc, ajoutant en 1813 : Vous venez d’être appellé du fond de votre retraite à la place de colonel de garde nationale. Je trouve très bien que vous ayez accepté cet emploi sans vous faire tirer l’oreille. La situation de la France, il ya peu de moment, était telle qu’un bon citoyen appellé ne pouvait sans crime se disputer d’obéîr (…). L’orage qui menaçait la France fut arrivé jusqu’au Rhin (…) mais grâce à Dieu, le génie de celui qui nous gouverne a su l’arrêter et même le repousser. Peut-être la paix sera-t-elle le fruit de ses derniers travaux (…). Il a vu Desprès revenir de Moscou, ainsi que le général Merlin. Etc.
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