Lot n° 8

[BARNAUD (N.)]. Le Cabinet du roy de France, dans lequel il y a trois perles précieuses d’inestimable valeur… S. l., s. n., 1581, in-8° de [16]-647 (v° blanc)-[10] pp., maroquin vert olive, triple filet doré autour des plats, armes au centre,...

Estimation : 1200 / 1800
Adjudication : Invendu
Description
dos à nerfs orné, roulette intérieure dorée, tranches dorées (reliure du XVIIIe siècle).
ÉDITION ORIGINALE de ce pamphlet violent dédié au roi Henri III. Attribuée à Nicolas Barnaud, protestant, médecin de Crest en Dauphiné, cette virulente satire, « où le cynisme de l’expression le dispute […] au cynisme des détails », s’en prend à la religion catholique au travers de ses prêtres qu’il accuse en particulier de polygamie. Il entend ainsi dénoncer la débauche qui a cours dans le royaume de France, contre laquelle il engage le roi à cultiver ces trois perles que sont : la parole de dieu, la noblesse et le tiers-état. Exemplaire intéressant par son passé bibliophilique. Coins usés. Dimensions : 162 x 99 mm. Provenances : signature manuscrite de l’époque, illisible, en fin de volume ; Charles Stuart (1779-1845), 1st baron Stuart de Rothesay, diplomate anglais, qui fit apposer ses armes sur la reliure, avec une longue note de sa main donnant, d’après De Bure, les prix atteints par cet ouvrage dans diverses ventes ; Henri de Lassize (Cat., 1867, n° 2055, « Bel exemplaire de l’édition originale. Anciennement relié aux armes de Lord Stuart de Rothesay ») ; Eugène Paillet, conseiller à la cour de Paris et président de la Société des amis des livres qui vendit sa bibliothèque en bloc en 1887 à la librairie Morgand et Fatout (n’apparaît pas dans le catalogue de sa mise en vente), avec son ex-libris ; Joseph Nouvellet (Cat., Lyon, 1891, n° 72), l’un des fondateurs de la Société des bibliophiles lyonnais, avec son ex-libris et une longue note manuscrite de bibliographie collée en tête du volume, portant son timbre humide ; Frédéric Raisin, avocat genevois, amateur d’ex-libris et de reliures (il fut notamment le mécène de Charles Meunier), avec son ex-libris [F. Uvae MCMV], sa signature datée 1912 et une note manuscrite sur l’un des feuillets de garde. Barbier, I, col. 470 ; INED, n° 296 ; Haag, p. 256 (édition de 1582) ; Berès, Des Valois à Henri IV, 1995 (notice sur Frédéric Raisin) ; Guigard, p. 442 ; Olivier, pl. 555.
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