[THIÉBAULT (D.)]. Les Adieux du duc de Bourgogne et de l’abbé de Fénelon, son précepteur ; ou Dialogue sur les différentes sortes de gouvernemens… À Stockholm, Chez Prault, 1788, in-8°, maroquin rouge, triple filet doré autour des plats,...
Estimation :
2000 / 3000
Adjudication :
2 000 €
Description
armes au centre, dos lisse orné, roulette intérieure dorée, tranches dorées (reliure de l’époque).
Seconde édition, en partie originale ; l’ouvrage n’en connut pas d’autres après celle-ci. L’originale date de 1772. Un ouvrage d’économie politique rédigé à la demande de Louise-Ulrique de Prusse (1720-1782), reine de Suède. On attribue à ce texte une grande influence sur la révolution monarchique qui eut lieu dans ce pays en 1772 et 1773, révolution par laquelle le fils d’Ulrique, Gustav III, mit fin au régime constitutionnel instauré en 1719 et établit la monarchie absolue. Dieudonné Thiebault (1733-1807) passa de nombreuses années au service de Frédéric II de Prusse à Berlin. Étant revenu en France en 1784, il conçut l’ébauche d’une réorganisation de la Librairie qui allait être mise en œuvre dans le courant de 1789, lorsque la Révolution, qu’il avait appelée de ses vœux, survint et bouleversa ses projets. Exemplaire de présent, imprimé en Grand Papier vélin, aux armes de Jean-Jacques Vidaud de La Tour (1737-1794), directeur de la Librairie de Louis XVI. Procureur général au Parlement de Grenoble à la mort de son père en 1767, Vidaud de La Tour, comte de la Bâtie, en devint premier président, en 1771, lors de la réforme Maupeou. Il fut aussi conseiller d’État et directeur de la Librairie jusqu’à ce qu’il se retire en Avignon, en 1788. Après l’annexion du Comtat Venaissin à la France en 1790, considéré comme contre-révolutionnaire, il fut arrêté, condamné à mort le 25 juin 1794 et guillotiné le lendemain. Directeur de la Librairie, il avait fait de Dieudonné Thiébault le chef de ses bureaux après que celui-ci lui avait présenté son projet de réorganisation de cette administration. Un portrait gravé de Fénelon, non signé, avant la lettre, ajouté. Dimensions : 185 x 119 mm. Provenances : Jean-Jacques Vidaud de La Tour, comte de La Bâtie ; Alexandre Martel (bibliothèque du château de Cassan, ancien prieuré de Cassan, près de Bézier), avec son ex-libris ; Saint-Geniès, qui occupa le 24e fauteuil des Bibliophiles françois, avec son ex-libris. Barbier, I, 65 ; Quérard, Les Supercheries littéraires, II, col. 30 ; Coulomb Clarisse, « L’Échec d’un serviteur du roi, Vidaud de La Tour, premier président du parlement Maupeou à Grenoble », in Histoire, Économie et Société, 3/2006 (25e année), pp. 371-383 ; Olivier, pl. 501, fer n° 1 (variante).
Seconde édition, en partie originale ; l’ouvrage n’en connut pas d’autres après celle-ci. L’originale date de 1772. Un ouvrage d’économie politique rédigé à la demande de Louise-Ulrique de Prusse (1720-1782), reine de Suède. On attribue à ce texte une grande influence sur la révolution monarchique qui eut lieu dans ce pays en 1772 et 1773, révolution par laquelle le fils d’Ulrique, Gustav III, mit fin au régime constitutionnel instauré en 1719 et établit la monarchie absolue. Dieudonné Thiebault (1733-1807) passa de nombreuses années au service de Frédéric II de Prusse à Berlin. Étant revenu en France en 1784, il conçut l’ébauche d’une réorganisation de la Librairie qui allait être mise en œuvre dans le courant de 1789, lorsque la Révolution, qu’il avait appelée de ses vœux, survint et bouleversa ses projets. Exemplaire de présent, imprimé en Grand Papier vélin, aux armes de Jean-Jacques Vidaud de La Tour (1737-1794), directeur de la Librairie de Louis XVI. Procureur général au Parlement de Grenoble à la mort de son père en 1767, Vidaud de La Tour, comte de la Bâtie, en devint premier président, en 1771, lors de la réforme Maupeou. Il fut aussi conseiller d’État et directeur de la Librairie jusqu’à ce qu’il se retire en Avignon, en 1788. Après l’annexion du Comtat Venaissin à la France en 1790, considéré comme contre-révolutionnaire, il fut arrêté, condamné à mort le 25 juin 1794 et guillotiné le lendemain. Directeur de la Librairie, il avait fait de Dieudonné Thiébault le chef de ses bureaux après que celui-ci lui avait présenté son projet de réorganisation de cette administration. Un portrait gravé de Fénelon, non signé, avant la lettre, ajouté. Dimensions : 185 x 119 mm. Provenances : Jean-Jacques Vidaud de La Tour, comte de La Bâtie ; Alexandre Martel (bibliothèque du château de Cassan, ancien prieuré de Cassan, près de Bézier), avec son ex-libris ; Saint-Geniès, qui occupa le 24e fauteuil des Bibliophiles françois, avec son ex-libris. Barbier, I, 65 ; Quérard, Les Supercheries littéraires, II, col. 30 ; Coulomb Clarisse, « L’Échec d’un serviteur du roi, Vidaud de La Tour, premier président du parlement Maupeou à Grenoble », in Histoire, Économie et Société, 3/2006 (25e année), pp. 371-383 ; Olivier, pl. 501, fer n° 1 (variante).
