Lot n° 72

Du Verdier (Antoine). Les Omonimes, satire des mœurs corrompues de ce siecle. Lyon, [Pierre Roussin pour] Antoine Gryphius, 1572. Plaquette in-4 de 12 feuillets, maroquin rouge, janséniste, dentelle intérieure, tranches dorées (Thibaron)....

Estimation : 2000 / 2500
Adjudication : 1 700 €
Description
Baudrier, VIII, p. 359. — Picot, Rothschild, I, n°749. — Viollet-le-Duc, 1843, pp. 326-328. Édition originale de ce remarquable poème dont chaque paire de vers se termine par des rimes homonymes, formant ainsi des jeux de calembours, dans lequel l'auteur livre une amère satire des mœurs du temps et déplore les guerres civiles qui divisent le royaume. Dans une épître datée du camp, 10 février 1569, Du Verdier souligne la singularité de ses vers : De prime face (Lecteur) ce Poëme te semblera mal poli & rude : mais quand tu auras consideré de pres la difficulté de ce genre d'escrire, ie m'asseure que excusant la rudesse, tu gratifieras le labeur & l'invention. Car il n'y a eu aucun Poëte devant moy, qui ait escrit de suite tant de vers de ceste sorte, ausquels i'ay observé les masculins & feminins, & de ne dire deux fois un mesme Omonime. Les Omonimes sont précédées de deux sonnets à la louange de l'auteur, l'un par Jean de Chevigny, l'autre par François de Belleforest. Bel exemplaire, grand de marge et réglé. Des bibliothèques Bancel, Édouard Moura, docteur Desnos et Henry Édouard Weber, avec leur ex-libris respectif. Un papillon imprimé nous indique à tort qu'il s'agit également de l'exemplaire Veinant, du comte Chaponay, P. Desq et Jules Noilly.
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