Lot n° 41

Prosper MONTAGNÉ (1865-1948). 12 L.A.S., 1926-1930, à Henri Béraud ; 19 pages in-4 à son en-tête Montagné, Traiteur.

Estimation : 500 / 600
Adjudication : 650 €
Description
Belle correspondance amicale du cuisinier à l’Obèse, en partie au sujet du Larousse gastronomique. Il a demandé à Béraud de faire la préface de ce « gros bouquin » en préparation chez Flammarion. Remerciements et félicitations pour l’envoi d’ouvrages, notamment Le Bois du Templier pendu, qui lui a beaucoup plu, et pour son « magnifique Robespierre » ; invitations à déjeuner pour discuter et travailler, à table naturellement, « pendant que vous boirez votre cher Beaujolais », etc. 15 avril 1927. En ce moment « je suis tout à mon bouquin et ne le quitte que pour mon fourneau »... Décembre 1927. Son livre prend des proportions énormes, plus de 2000 pages, et il compte toujours sur lui pour la Préface... Il va lui envoyer le chapitre sur les Poissons et crustacés qui « plus que tout autre [...] vous renseignera sur ma manière », ainsi que sa Table des matières : le livre aura 17 chapitres, tous d’égale importance, et qui seront très fournis (2 mars1928)... Remerciements pour la belle préface (27 mars)... 25 septembre 1929. Le livre est enfin sorti et il compte en offrir un à Gaston Doumergue ; il serait heureux que Béraud l’accompagne... Septembre-octobre 1930. Le fisc a pris sa maison, et ses affaires, ses projets de restaurants, semblent voués à l’échec : « Vous qui me connaissez, vous savez combien je serais heureux de me dévouer encore à la cuisine, mais les temps sont durs, très durs, et en attendant que je reprenne la veste blanche – celle que vous avez si bien magnifiée dans votre belle préface – il faut que je vive ». Il lui demande de l’aider à trouver un éditeur pour son petit livre La Dinette. Il le remercie de parler de lui à Gringoire, « mais comme partout ailleurs il doit y avoir un culinographe embusqué ». Tous ont des rubriques gastronomiques... 23 décembre 1930 Il n’y a rien à faire pour Gringoire, « c’est Robert-Robert (Robert Burnaud) qui fait la chronique gastronomique ». Il prépare son prochain livre, dans lequel il met peu d’espoirs. « Un marchand de vins va nous succéder. Voilà ce qui résulte de dix ans de travail acharné ! »... On joint 1 L.S. pour la Société des Cuisiniers de Paris (sept. 1924) ; et un télégramme de Fernand Point (1937).
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