Lot n° 384

CLAUDE AUTANT-LARA (1901-2000)

Estimation : 1200 / 1500
Adjudication : 1 531 €
Description
Réalisateur français. Après des études à l’École des arts décoratifs, où il se lie avec le futur comédien Julien Carette, il est engagé par Marcel l’Herbier comme décorateur, puis en 1920 comme assistant-réalisateur pour l’Homme du large, d’après Honoré de Balzac. En 1926 il dessine les décors de Nana de Jean Renoir, d’après Émile Zola et sera ensuite assistant-réalisateur de René Clair. Après diverses tentatives personnelles infructueuses, Autant-Lara s’embarque pour les Etats-Unis, où il travaille aux versions françaises de divers films, notamment de Buster Keaton et Douglas Fairbanks. Il reviendra en France deux ans plus tard. En 1933 il signe son premier long métrage Ciboulette, adaptation de l’opérette de Reynaldo Hahn, travaille pour Maurice Lehmann, puis réalise le Mariage de Chiffon en 1941, avec Odette Joyeux. En 1947 il met en scène Le Diable au corps tiré du roman de Raymond Radiguet, qui sera l’objet de critiques très contrastées. En 1949 il adapte à l’écran la pièce de Feydeau Occupe-toi d’Amélie, qu’il considérera son film préféré. Suivront des comédie douces-amères réalisées à partir de romans connus, employant des acteurs prestigieux : l’Auberge rouge avec Fernandel en 1951, Le Blé en herbe d’après le roman de Colette en 1954, La Traversée de Paris avec Jean Gabin, Bourvil et de Funès en 1956, la Jument verte avec Bourvil, inspirée de Marcel Aymé et En cas de malheur avec Jean Gabin et Brigitte Bardot, en 1959. Viscéralement anticonformiste, pourfendeur de la bourgeoisie, du sabre et du goupillon, il se tournera à la fin de sa vie vers le Front National, dont il sera élu député européen en 1989. Ses provocations extrémistes lui valurent alors de nombreuses poursuites judiciaires dont il réussit presque toujours à se sortir indemne. Correspondance
- Important ensemble de lettres, de notes et de coupures de journaux annotées, adressées ou communiquées à Max DOUY, qui fut pendant de longues années son chef décorateur et avec lequel il s’était lié d’amitié. Certains textes, où il s’en prend aux cinéastes de la Nouvelle Vague et particulièrement à François Truffaut et Jean-Luc Godard, nous renseignent sur la violence de la polémique qui les avait opposés. L’ensemble comprend une carte postale ‘’géante’’ adressée à Max DOUY, représentant la vue de la rade de Port Cros, comportant une long texte où il décrit les agréables conditions de vie sur cette l’île «…  peu fréquentée des yacht des émirs de tout poil …où, passé 20 heures c’est le silence… ».
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