Lot n° 344

Giuseppe MAZZINI (1805-1872) patriote et révolutionnaire italien. L.A.S. « Joseph », 29 septembre [1848 ?], à Stanislas Worcell, à Paris ; 3 pages in-12, adresse.

Estimation : 800 / 900
Adjudication : Invendu
Description
Belle lettre au réfugié et révolutionnaire polonais, membre du comité central de la Société démocratique polonaise et de la délégation polonaise auprès du Gouvernement provisoire français de 1848, rédacteur, avec Mazzini et d’autres, du Proscrit, journal de la République universelle, publiée à Londres et Paris en 1850.« Il nous faut nous entendre. Il est douloureux que dans notre malheureuse insurrection, la Pologne n’ait été représentée que par des Polonais [...] appartenant à la nuance Towinzki ; et préparés à se déclarer étrangers à nos dissentiments politiques, ce qui revient à dire : nous suivons les Princes. Je travaille de toutes mes forces à une seconde initiative : initiative du peuple et non du roi : initiative qui, si elle a lieu, nous appartiendra tout entière. La Pologne démocratique n’y sera-t-elle pas représentée ? Si nous n’avions pas à soutenir, avec des efforts inouïs, une émigration tout entière, ou si vous aviez de l’argent, je vous dirais : “envoyez ne fût-ce qu’une cinquantaine de Polonais ici, par quelque point de la Suisse, de manière à ce qu’ils puissent entrer avec nous quand nous entrerons.” Mais je ne le puis pas. Tâchez donc au moins de tenir prêt un certain nombre d’hommes sûrs, pour qu’ils puissent au moins nous rejoindre aussitôt que nous serons sur quelque point de notre territoire. Il y a, à Vercelli, avec l’armée piémontaise, un noyau de Polonais qui, mus par l’exemple, rejoindrait peut-être alors nos rangs. Ça fait pitié que de voir des Polonais servir Ch. Albert après la capitulation de Milan ! Dites-moi où vous en êtes avec le pays. Et dites-moi où vous en êtes avec le Gouv. Français. Avez-vous des fonds ? à Venise et ici l’émigration démocratique paraît bien placée. Écrivez-moi ; je suis accablé de travail ; mais je vous tiendrai au courant. [...] J’ai été bien malheureux depuis que j’ai quitté Londres ; mais, je suis toujours le même »...
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