Lot n° 409
Sélection Bibliorare

MONTAIGNE (Michel de). Les Essais. Nouvelle édition enrichie et augmentée aux marges du nom des autheurs qui y sont citez, avec les versions des passages grecs, latins, et italiens. Paris, Laurent Rondet, Christophe Journel, Robert Chevillion, 1669,

Estimation : 200 / 300
Adjudication : 430 €
Description
3 vol. petit in-12, [68 (y compris le titre-frontispice)]-556-[24], [4 (y compris le titre-frontispice)]-827 (erreurs de pagination)- [29 (interversion dans le cahier N)] et [23 (y compris le titre-frontispice)-610-[34] p., pleine basane brune lég. postérieure, dos à nerfs richement décorés, pièces de titre et de tomaison maroquinées rouge et vert (qq. accrocs aux reliures, mors lég. fendus avec petits manques, petite déchirure au 1er titre-frontispice, petit travail de vers dans la marge blanche infér. des dernières p. du dernier vol., exemplaire rogné un peu court). Bon ex. de la précieuse édition des essais du 17e s. parue l'année de la condamnation de l'ouvrage par Rome. « C'est la dernière du XVIIe siècle à conserver le titre Essais » (Ph. Desan). (Tchemerzine, IV, 907 ; Brunet, III, 1837-1838 ; Sayce et Maskell, 34 ; Ph. Desan, Bibliotheca Desaniana, 80 ; Berny, III, n°69 ; Graesse, IV, 580 ; Catalogue Ruble, n° 66). « En 1669, Les Essais sont condamnés par Rome et mis à l'Index. Une période de long silence éditorial pour les Essais, véritable traversée du désert jusqu'à l'édition de Coste de 1724, s'ouvre pour les Essais. » (Ph. Desan). « Réimpression de l'édition parisienne de 1659, cette édition portative comporte un titre-frontispice avec portrait de l'auteur gravé par Mattheus, répété pour chaque volume. Avec l'édition lyonnaise, également publiée en 1669, c'est la dernière du XVIIe siècle à conserver le titre Essais. En effet, quelques années plus tard, le livre de Montaigne sera mis à l'Index et ne sera réédité sous ce titre qu'en 1724 (à Londres)». (Ph. Desan). « Jolie réimpression de l'édition qu'a donné Journel en 1659 moins incorrecte que celle de Foppens » (Brunet). « Après 1669, on a plutôt tendance à réduire Montaigne à son strict minimum. Débute alors l'époque des extraits choisis. C'est la période du 'Montaigne moralisé'. Là où les éditeurs de la première moitié du 17e s. s'efforçaient de respecter le texte des Essais, tout en ajoutant des outils de lecture, la seconde moitié du XVIIe siècle propose au contraire 'un Montaigne succinct' et découpé en pensées indépendantes les unes des autres » (Ph. Desan, Éditer et publier les Essais au XVIIe siècle).
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