Lot n° 56
Sélection Bibliorare

BERTON Germaine. LA DIONYSIAQUE D’UNAM. CARNET AUTOGRAPHE SIGNÉ. 14 x 9 cm, 164 pages.

Estimation : 2 500/3 000 € /
Adjudication : 2 500 €
Description
Ce carnet inédit La Dionysiaque d’Unam est le
testament et l’autobiographie de Germaine Berton.
Elle y témoigne du meurtre qu’elle a commis, de sa
relation avec Philippe Daudet, des sociétés occultes
auxquelles elle avait adhéré, de son mariage avec le
hollandais Paul Burger et de ses années en Allemagne.
Mais surtout ce carnet est un exposé précis des doctrines
ésotériques qu’elle partageait, celles-ci inspirées par
Jung et Nietzsche.
En mars 1923, Marius Plateau secrétaire du journal
l’Action Française fut assassiné par une anarchiste de
20 ans Germaine Berton. Son but était d’atteindre le
rédacteur en chef et politicien Léon Daudet, mais ce
dernier en échappa.
L’assassinat fut soutenu par les mouvements de gauche
et fut considéré comme un acte héroïque.
Le tout premier numéro de la Révolution Surréaliste du
1er décembre 1924 honorait Germaine Berton en
reproduisant son portrait entouré de ceux des
surréalistes.
Pendant l’internement de Germaine Berton à St Lazare,
Daudet fut de nouveau un sujet d’actualité.
Le 24 novembre 1923, son fils Philippe suite à une
intervention de la police dans une librairie anarchiste fut
retrouvé « suicidé » d’une balle de pistolet à l’arrière
d’un taxi.Meurtre, affirmait Daudet, suicide, répliquaient les anarchistes. Parmi ces rumeurs, une hypothèse soutenait la volonté
du fils de Léon Daudet de pénétrer la mouvance révolutionnaire et prévenir une éventuelle tentative d’attentat contre son père.
Philippe Daudet aurait eu une relation amoureuse avec Germaine Berton. La première chose que fit Germaine Berton lors de sa mise en liberté fut d’aller sur la tombe de Philippe Daudet.
A la fin du carnet, Germaine Berton affirmait que s’il y avait une raison d’être dans sa vie, ce serait de publier ses enseignements et doctrines ésotériques et qu’une fois terminé elle se suiciderait.
C’est ce qu’il advint après l’achèvement de ses mémoires en juin 1942. Elle mourut en avalant une dose massive de Véronal.
(Certaines pages manquent, c’est Germaine Berton qui les a coupées elle-même sans que cette absence gène la lecture).
Ce carnet dédicacé à Albert Béguin contient également une lettre autographe de mai1942 à ce dernier pour qu’il édite le carnet, sans succès.
L’ON JOINT 117 JOURNAUX PUBLIÉS ENTRE 1923 ET 1928 CONCERNANT GERMAINE BERTON ET PHILIPPE DAUDET.
L’Action française, le Petit journal, le Quotidien du peuple, Le Matin, Le Journal, L’OEuvre, etc.
L’ensemble rangé chronologiquement dans 4 répertoires.
DOCUMENT INÉDIT DU PLUS GRAND INTÉRÊT.
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