Lot n° 11
Sélection Bibliorare

[PROVENCE] LAGARDE ou LA GARDE (André de) Procureur général au Parlement d'Aix en 1694-1699. AFFAIRE DE LA REGALE - Manuscrits du procès criminel fait de l'ordre du roy par Monr. Le Bret, intendant de Provence à Mes. PEISSONNEL médecin de...

Estimation : 3500/4000 € /
Adjudication : Invendu
Description
Marseille et autres querelles en contrevention aux ordonnances et déclarations de sa maiesté pour raison de l'entrée et débit de plusieurs livres deffendeus dans le royaume au subiet de la regalle et des religieuses de l'enf[ance]. Contenans le raport fait et jugement rendeu sur cette affaire, les ordonnances de feu Mr de Pamies pour empécher l'introduction de la régale dans son diocèse, les lettres par luy écrites à ce subiet et receues du pape, du roy très chrétien, et de plusieurs cardinaux, eveques et ministres et les lettres en chiffre et les moyens cachés dont ceux qui avoint part en cette affaire le servoit dans ces derniers temps, mis en deux volumes. En 2 volumes in-folio : basane ancienne, dos orné à nerfs.
(intérieur en parfait état, manques de cuir à la reliure largement épidermée). L'ouvrage est ainsi composé :

Partie 1 – Rapport du Procès criminel fait par Mr Le Bret, intendant de Provence, par ordre du roi contre Charles PEISSONNEL, de MARSEILLE, docteur en médecine et autres querelles au sujet de l'entrée de divers livres défendus contre l'intention et le service de sa majesté. Instruit pendant 15 ou 16 mois par LE BRET et DELAGARDE lieutenant particulier civil et criminel sénéchaussée et ville de MARSEILLE, rapporteur. 1er février 1689 : Jugement par LE BRET avec de PELLEGRIN, DUPRAT, GUILLOT conseillers, GRAS et CALUET avocats. On y trouve la liste des accusés, l'historique de l'affaire, un alphabet pour servir à l'explication des lettres en chiffre, les lettres en chiffre, le journal de ce qui s'est passé dans l’évêché de Pamiers au sujet des régalistes contenant la relation de la maladie et de la mort de feu Mgr l'évêque de Pamiers en 1680 - 157 p., Partie 2 : Premier cahier des lettres écrites et reçues par feu Mgr l'évêque de Pamiers sur l'affaire de la régale et des ordonnances par lui rendues à ce sujet. 142 p. / Deuxième cahier des lettres : 185 p., Troisième et dernier cahier des lettres : 149 p. - chaque partie est suivie d'une série de feuillets vierges.
Partie 2 : Premier cahier des lettres écrites et reçues par feu Mgr l'évêque de Pamiers sur l'affaire de la régale et des ordonnances par lui rendues à ce sujet. 142 p. / Deuxième cahier des lettres : 185 p., Troisième et dernier cahier des lettres : 149 p. - chaque partie est suivie d'une série de feuillets vierges.
Dans le cadre de l'affaire de la régale ; réveil en 1673 par Louis XIV de l'application de la loi de 1608 étendant cette règle à tous les évêchés : le roi, en cas de vacance d'un siège épiscopal, prend le diocèse sous sa protection et s'approprie les revenus de ses biens. Lorsqu'un nouvel évêque a prêté serment de fidélité au roi, celui-ci lui remet son évêché et ses biens (le temporel). Pendant la vacance, le roi nomme aux bénéfices qui dépendent du siège épiscopal (régale spirituelle). Les évêchés d'Alet et de Pamiers, refusent de se soumettre et sont soutenus par le pape Innocent XI. L'évêque de Pamiers, François de CAULET, dans les années 1677-1678, secondé par son grand vicaire DORAT, publie des ordonnances, prononce des excommunication à l'encontre de ceux qui soutiennent la régale dans son diocèse. Il envoie DORAT au pape pour soutenir son projet et gagner les cardinaux à sa cause, écrit au roi et à d'autres prélats en France. Il fait composer et imprimer un traité contre la régale.
Après la mort de l'évêque de Pamiers en 1680, un conflit éclate pour l'organisation du diocèse pendant l'intérim. Des ecclésiastiques cherchent à faire passer à Rome tous les papiers du prélat. Au cours de ce transfert un certains nombre de lettres originales et de copies d'originaux sont retenues par l'archevêque d'Aix et l'abbé Genet. Un commerce de livres interdits sur le sujet et sur celui des religieuses de l'enfance se met en place. Il est découvert en 1687. On trouve alors dans la maison de Charles PEISSONNEL les ouvrages suivants : Causa regalis penibus explicata – De la puissance de l'église ou réponse au traité historique du père Mainbourg sur l'établissement et les prérogatives de l'église de Rome et L'innocence opprimée par la calomnie ou l'histoire des filles de l'enfance, et les copies de papiers touchant cette affaire, les originaux de 65 lettres écrites de Rome par DORAT à l'évêque de PAMIERS.
Nous avons ici une copie du rapport du procès qui s'ouvre à cette occasion. la correspondance active et passive de l'ancien évêque y est copiée. Ce manuscrit provient d' André DE LA GARDE qui est le rapporteur du procès.
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