Lot n° 3

Maurice de FLAVIGNY (1799-1873) frère de Marie d'Agoult, homme politique et député, pionnier de la Croix Rouge. 19 L.A.S. (M) ou L.A., 1844 et s.d., à SA SOUR Marie d'AGOULT ;

Estimation : 800 / 800
Adjudication : 650 €
Description
37 pages in-8. INTERESSANTE CORRESPONDANCE FAMILIALE ET AFFECTUEUSE A SA SOUR, NOTAMMENT APRES LA RUPTURE AVEC LISZT. Les lettres ont été relues tardivement et annotées par Marie d'Agoult en vue de ses Mémoires. Nouvelles de leur mère, de sa femme Mathilde de Montesquiou-Fezensac, des travaux au château du Mortier ; échos politiques (Villemain, Guizot, Thiers, le duc d'Aumale, etc.). Un certain nombre correspond à l'époque où Marie s'est retirée au château familial du Mortier en Touraine, après sa rupture définitive avec Liszt (mi-mai 1844). Il la félicite que son " encellulement " lui ait réussi (28 mai). " La revue paraît [.] et ton article n'y est pas. VIEIL-CASTEL m'avait bien dit ce matin que si l'on ne t'avait pas envoyé les épreuves à toi, ou à quelqu'un chargé par toi [.], c'est qu'il y aurait retard " (lundi matin [16 juillet). Ses propres dispositions politiques restent dans " la ligne de la conservation progressiste ". " Je t'enverrai Tocqueville : je ne crois pas que nous ayons B. Constant, De Maistre plutôt " (mardi). " J'étais bien sûr qu'on serait émerveillé de ta vie solitaire, qu'on ne voudrait pas y croire " (mercredi). Il évoque aussi leur ami BRETIGNIERES DE COURTEILLES, sa colonie de Mettray et ses projets de mariages ; les filles de Marie, Claire et Blandine ; les chances de VIGNY d'arriver à la pairie ; etc. 4 novembre. La lettre blessante de Marie l'attriste : " sois assurée que je ne m'exposerai pas à une récidive : tu me trouveras toujours prêt à t'aider, s'il y a lieu, dans tes affaires matérielles, mais quant au gouvernement de ta vie, de tes relations, je ne me permettrai plus aucune observation : ton esprit et le mien ne se comprennent pas : ne les irritons pas en voulant les rapprocher bon gré mal gré : il y aura toujours des points et des occasions où le cour ardent nous pourrons nous donner la main "... [1845] Leur mère a reçu la Revue Indépendante et il est " certain du succès littéraire et philosophique de ces nouvelles pages : tu ne peux pas vouloir que l'apostolat que tu t'es donné et la chair que tu as choisie soient selon mon goût " ; cependant il ne se réjouira pas moins de ses progrès. 8 juillet [1865 ?]. Précisions pour les mémoires de Marie : Charles Giraud, ministre et jurisconsulte ; ses lettres à Chateaubriand pendant la campagne d'Espagne de 1823 ; les gravures du Génie du christianisme ; M. Treutlinger, ministre de Saxe-Gotha ; les habitués du salon de La Trémoïlle, etc. Quant aux mémoires, " tu n'ignores pas mes préoccupations à cet endroit : j'ai plus de confiance dans le piédestal du Dante & de Göthe " .
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