BRETON (André). L'Union Libre. Poème autographe signé et daté Lyons-la-Forêt 21 mai 1931.
Estimation :
8 000 / 10 000 €
Adjudication :
8 750 €
Description
2 pages in-4, sous chemise demi-maroquin noir.
Beau manuscrit de ce célèbre poème, publié sans nom d’auteur et tiré à petit nombre en 1931. Il sera repris dans Le Revolver à cheveux blancs (Cahiers libres, 1932). Ce très beau poème est une longue litanie amoureuse, évoquant Suzanne Muzard, la femme aimée, par tout un chapelet de métaphores surréalistes, certaines érotiques :
…Ma femme à la langue d'hostie poignardée
A la langue de poupée qui ouvre et ferme les yeux
A la langue de pierre incroyable
Ma femme aux sourcils de bâtons d'écriture d'enfant…...
Ma femme au sexe de placer et d'ornithorynque
Ma femme au sexe d'algue et de bonbons anciens
Ma femme au sexe de miroir
Ma femme aux yeux pleins de larmes…
Comme il est précisé dans les notes de la "Pléiade" (Œuvres Complètes, t. II, p. 1335), il s'agit là du troisième état, véritable mise au net proche de la version définitive et dans lequel le titre apparaît pour la première fois.
Cependant, ce manuscrit semble resté inconnu des éditeurs, car il donne, pour quatre vers, des variantes non signalées, dont un vers entier resté inédit.
Ce poème admirable peut sans doute être considéré comme le chef-d'œuvre poétique d’André Breton.
Beau manuscrit de ce célèbre poème, publié sans nom d’auteur et tiré à petit nombre en 1931. Il sera repris dans Le Revolver à cheveux blancs (Cahiers libres, 1932). Ce très beau poème est une longue litanie amoureuse, évoquant Suzanne Muzard, la femme aimée, par tout un chapelet de métaphores surréalistes, certaines érotiques :
…Ma femme à la langue d'hostie poignardée
A la langue de poupée qui ouvre et ferme les yeux
A la langue de pierre incroyable
Ma femme aux sourcils de bâtons d'écriture d'enfant…...
Ma femme au sexe de placer et d'ornithorynque
Ma femme au sexe d'algue et de bonbons anciens
Ma femme au sexe de miroir
Ma femme aux yeux pleins de larmes…
Comme il est précisé dans les notes de la "Pléiade" (Œuvres Complètes, t. II, p. 1335), il s'agit là du troisième état, véritable mise au net proche de la version définitive et dans lequel le titre apparaît pour la première fois.
Cependant, ce manuscrit semble resté inconnu des éditeurs, car il donne, pour quatre vers, des variantes non signalées, dont un vers entier resté inédit.
Ce poème admirable peut sans doute être considéré comme le chef-d'œuvre poétique d’André Breton.
