Lot n° 14

BEAUCHASTEAU (François-Mathieu Chastelet de). la Lyre du ieune Apollon, ou la Muse naissante. Paris, Charles de Sercy et Guillaume de Luynes, 1657.

Estimation : 300/400 €
Adjudication : Invendu
Description
In-4, basane marbrée, double filet à froid, dos orné, pièce de titre rouge, tranches mouchetées de rouge (Reliure du XVIIIe siècle).
300/400 €
Lachèvre, t. II, pp. 121-122. — Picot, Rothschild, n°833.
Édition originale de ce recueil de pièces galantes en vers, attribué au petit Beauchasteau, enfant prodige né en 1645 et fils d'un acteur de la troupe royale. Présenté à Louis XIV par l'intermédiaire de la reine Christine de Suède, le jeune garçon reçut pension et honneurs lorsqu'il publia ce recueil à l'âge de douze ans. Deux ans plus tard, il partit pour l'Angleterre où, accueilli par Cromwell, il abjura la religion catholique. Il s'embarqua ensuite pour la Perse et disparut au début des années 1660.
L'ouvrage se divise en deux parties à pagination séparée, chacune d'elle possédant un faux-titre particulier. Il débute par une épître dédicatoire à Louis XIV et une Approbation des Muses, corpus rassemblant 71 pièces élogieuses à l'intention de l'auteur (madrigaux, épigrammes, sonnets, quatrains, etc.) composées par une cinquantaine de poètes et de courtisans. Viennent ensuite les très nombreuses pièces écrites par Beauchasteau à l'âge de dix et onze ans et dédiées à des personnalités de son temps.
L'illustration se compose d’un frontispice portant le titre dans une couronne de feuilles de chêne et de laurier, surmonté de la lyre d'Apollon, une vignette représentant Apollon entouré de ses muses, un portrait de l'auteur à l'âge de onze ans, gravé par J. Frosne d'après Hans, et 18 (sur 26) portraits hors texte (Louis XIV, le chancelier Séguier, Richelieu, le prince de Conti, etc.), le tout gravé en taille-douce.
L'exemplaire possède 16 (8 + 8) des 18 cartons signalés par Picot.
Manquent les 8 derniers feuillets contenant la table et le privilège. Bord extérieur des 9 derniers feuillets anciennement réemmargé, avec reprise ou réécriture à la plume des numéros de pagination manquants ; quelques cahiers brunis.
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