Lucien PISSARRO (1863/1944), peintre, fils aîné de Camille. L.A.S. à sa mère et à son père. 4 pp. in-8. Epping (Essex, Angleterre), 7 oct. 1893.
Estimation :
300 / 400 €
Adjudication :
Invendu
Description
Très belle lettre sur ses projets artistiques, écrite la veille de la naissance de sa fille unique, Orovida Camille Pissarro. Il s’adresse tout d’abord à sa mère (3 pages).
« Hier dans la nuit, Esther a été prise des premiers symptômes de l’accouchement […].
Je suis inquiet mais j’espère que tout ira bien […].
Je suis bien ennuyé que papa se fasse du mauvais sang. Comment lui qui a toujours eu tant de courage ? Se laisserait-il aller ? […].
Je travaille tant que je peux, je pourrai d’ici quelques temps envoyer quelques toiles à Paris et peut-être commencerai-je à en vendre quelques unes. J’ai une gravure qui va paraître dans le prochain Dial, j’ai exposé mes bois aux Arts & Craft, j’ai la perspective d’une autre exposition bientôt au Grafton Gallerie comme gravure et peinture. Tu vas me dire, tout cela c’est très joli, mais cela ne rapporte pas grand chose – c’est vrai – mais qu’y puis-je faire ? Il y a bien une chose à laquelle Georges et moi pensons bien souvent ce sont les meubles ! Mais il faut un petit capital pour pouvoir les faire faire […].
Voilà Luce qui commence à vendre, il vit maigrement, mais il vit de sa peinture, dans quelques années ce sera mon tour […].
Pour l’instant, je travaille ferme, et intérieurement j’ai confiance, cela viendra […].
Georges est beaucoup plus calme, il travaille cela lui fait passer ses idées tristes, il a très envie de faire une autre série d’eaux fortes pour l’exposition du Grafton Gallerie […] ».
Puis, il s’adresse à son père.
« Mon cher père […]. Je t’ai envoyé les épreuves pour être coloriées, dis-moi ce que tu en penses et aussi, la gravure en couleur correctement imprimée. Je joins à cette lettre une épreuve d’un bois dessiné il y a 2 ans et que je n’avais jamais fini […] ».
« Hier dans la nuit, Esther a été prise des premiers symptômes de l’accouchement […].
Je suis inquiet mais j’espère que tout ira bien […].
Je suis bien ennuyé que papa se fasse du mauvais sang. Comment lui qui a toujours eu tant de courage ? Se laisserait-il aller ? […].
Je travaille tant que je peux, je pourrai d’ici quelques temps envoyer quelques toiles à Paris et peut-être commencerai-je à en vendre quelques unes. J’ai une gravure qui va paraître dans le prochain Dial, j’ai exposé mes bois aux Arts & Craft, j’ai la perspective d’une autre exposition bientôt au Grafton Gallerie comme gravure et peinture. Tu vas me dire, tout cela c’est très joli, mais cela ne rapporte pas grand chose – c’est vrai – mais qu’y puis-je faire ? Il y a bien une chose à laquelle Georges et moi pensons bien souvent ce sont les meubles ! Mais il faut un petit capital pour pouvoir les faire faire […].
Voilà Luce qui commence à vendre, il vit maigrement, mais il vit de sa peinture, dans quelques années ce sera mon tour […].
Pour l’instant, je travaille ferme, et intérieurement j’ai confiance, cela viendra […].
Georges est beaucoup plus calme, il travaille cela lui fait passer ses idées tristes, il a très envie de faire une autre série d’eaux fortes pour l’exposition du Grafton Gallerie […] ».
Puis, il s’adresse à son père.
« Mon cher père […]. Je t’ai envoyé les épreuves pour être coloriées, dis-moi ce que tu en penses et aussi, la gravure en couleur correctement imprimée. Je joins à cette lettre une épreuve d’un bois dessiné il y a 2 ans et que je n’avais jamais fini […] ».
