Lot n° 145

[GALÈRES]. Ensemble de 2 documents.

Estimation : 200 - 300 €
Adjudication : Invendu
Description
• Pièce signée par un greffier de la Cour du Parlement de Provence.
Aix-en-Provence 12 janvier 1731.

Cahier de 16 feuillets sur vélin, cachets fiscaux de Provence, petit sceau de cire brune aux fleurs de lys pendant sur queue.

Expédition d'un jugement de la Cour du Parlement de Parlement de 1730, confirmant la condamnation d'Honoré Villemus dit Le Camus, ménager du lieu de Montfuron, pour vol de grains aux magasins publics d'Aix, faux, et subornation de témoins. Le Camus est "condamné à faire amende honnorable en chemise tête et pieds nuds, la hart au col, tenant un flambeau ardent dans ses mains, et à genoux demander pardon à Dieu, et nous, et à la justice, et ensuitte sera conduit sur l'echaffaut qui est dressé à la place ditte des precheurs par l'executeur de la haute justice pour estre fletry de la marque de Gal et ensuitte conduit au port et havre de nostre ville de Marseille pour servir sur une de nos galleres tirant la rame par force sa vie durant luy a fait et fait inibitions et deffances d'en evader et de comettre à l'advenir semblables crimes a peine de la vie"...

• FLEURIAU D'ARMENONVILLE (Joseph-Jean-Baptiste).
Lettre signée "D'Armenonville", adressée au président Louis-Urbain Aubert de Tourny.
Marly 25 janvier 1725.
4 pages in-folio.
Remontrance du Garde des Sceaux au président de la Tournelle (chambre criminelle du Parlement), au sujet d'un galérien.
Il a reçu sa lettre et celle du procureur général au sujet du nommé Boüé, "condamné aux Galeres, que vous avez fait attacher à la chaine au préjudice de l'ordre qu'il avoit donné pour le retenir attendu l'infirmité actuelle qui le mettoit hors d'état de suivre cette chaîne. La Chambre de Tournelle a en cela entrepris sur ce qui est uniquement des fonctions de sa charge.
C'est au Procureur General seul que les ordres du Roy sont adressés pour faire delivrer au conducteur de la chaîne les condamnés aux galeres. La Tournelle n'a d'autre fonction à remplir à cet égard que de rendre l'arrêt qui ordonne la délivrance des condamnés"... Il expose soigneusement les droits et devoirs des deux partis, et estime que le procureur général Lemazuyer est "loüable d'avoir souffert l'execution d'un ordre contraire au sien pour le fait du nommé Boüé plustôt que de retarder le départ de la chaîne et de prolonger le séjour du conducteur; mais faites, s'il vous plaît en sorte que pareille chose n'arrive pas à l'avenir".
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