Lot n° 183

COLLECTION D’AFFICHES SUR LA PESTE EN PROVENCE, 1720-1722. Réunion de 9 affiches placards : Extraits des Registres du Parlement de Provence, Conseil d’État, Marquis de BRANCAS avec vignettes royales gravées. La plupart : 42 x 31 cm.

Estimation : 600 - 800 €
Description
• Extrait des Registres du Parlement de Provence, 3 août 1720 : « Sur ce qui a été representé à la Chambre ordonnée durant les vacations par les Consuls de cette ville d’Aix, qu’il se glisse divers abus en ce que des habitans de cette ville [Aix] retirent clandestinement dans leurs maisons des habitans de Marseille et d’autres leurs donnent retraite dans leurs bastides au terroir de cette ville [...] La Chambre [...] a fait et fait inhibitions et défenses à toutes sortes de personnes de quelque état et condition qu’elles soient, de recevoir chez eux et dans les bastides qu’ils pourront avoir dans le terroir, les habitans de la ville de Marseille et son terroir à peine de trois mille livres d’amendes [...]»

• Extrait des Registres du Parlement de Provence, 13 août 1720 :
« [...] il y a plusieurs villes et lieux de la province qui refusent de donner des alimens aux personnes qui se présentent sans certificat venant de Marseille et autres endroits, demandant seulement de subsistance et que ceux qui leur en apportent leur font payer un prix
excessif [...] la chambre a ordonné de fournir tous les alimens nécessaires à tous ceux qui se présenteront aux portes des villes et lieux de la province, même sans certificat de santé [...]»

• Extrait des Registres du Parlement de Provence, 19 août 1720 :
« Sur ce qui a été representé à la Chambre ordonnée durant les vacations par le Procureur General du Roy, qu’il est necessaire pour la seureté de la ville et de la province d’empecher que les habitans de la ville de Marseille, et ceux de Vitroles lez-Marignagne, n’ayent aucune communication avec les autres habitans de la province puisque cette ville et lieu sont affligés du mal contagieux [...]»

• Extrait des Registres du Parlement de Provence, 22 août 1720 :
« [...] la Chambre enjoint à tous les consuls et lieux de la province de recevoir les personnes qui auront des billettes de santé, et aux batelliers et mariniers, gardes des ponts, et gardes des passages de les laisser passer [...]»

• Extrait des Registres du Parlement de Provence, 31 août 1720 :
« [...] Sur ce qui a été representé à la Chambre ordonnée durant les vacations par le Procureur General du Roy ; que les precautions ne devoient pas être portées à un tel excès, que le commerce fût interrompu, même entre les parties saines ; que le bien public, le droit des gens et l’humanité l’obligeoient de requerir [...] que tous les habitans 180 de la ville de Marseille, et son terroir, soient reçûs à faire quarantaine dans le terroir des lieux voisins aux Infirmeries y établies, & même dans celles qui sont aux environs de cette ville d’Aix [...]»

• Extrait des Registres du Parlement de Provence, 2 sept. 1720:
« [...] le mal contagieux s’est répandu au lieu d’Aubagne suivant le rapport fait par un medecin et chirurgien qui y furent envoyez, y ayant le même soupçon au lieu de Saint Canadet [...]»

• Extrait des Registres du Parlement de Provence, 7 sept. 3 août 1720 : « [...] Me. Du Muy Conseiller en la Cour s’étant trouvé dans le château de la Reynarde terroir de Marseille avec sa famille, avoit sorti avec le Sr. de Muizon et sa famille sans autre passeport de santé
qu’un certificat du juge de la Reynarde, & sont allés de là au lieu du Muy accompagnez de douze grenadiers du régiment de Flandres, requièrent le bon plaisir de la chambre, soit de permettre aux supplians d’interdire toute communication et de commerce avec les
habitans du lieu du Muy [...] Dit a été que la chambre a ordonné et ordonne, que lesdits du Muy et de Mizon, & tous ceux qui sont venus du château de la Reynarde avec eux, feront quarantaine dans le château du Muy [...]»

• Arrest du Conseil d’Estat du Roy, 17 octobre 1720 : « portant permission au Procureurs du païs de Provence, et aux villes et communautés du dit païs, d’emprunter en especes au denier 25 les sommes qui lui seront necessaires, pour survenir à leurs besoins pendant le tems que durera la contagion [...]»

• Ordonnance du Marquis de Brancas, 28 juin 1722 :
« Ayant fait attention que le commerce des cocons de soye peut être d’une dangereuse consequence, dans un tems où tout est à craindre pour la contagion [...]»
Plusieurs pièces ont servi et sont annotées à l’encre par des greffiers ou trompettes.
Défauts tels que : pliures, déchirures, manques, mouillures.
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