Sélection Bibliorare
Isabelle de Montmorency, duchesse de CHÂTILLON (1627-1695) héroïne de la Fronde.
Estimation :
250 / 300
Description
Isabelle de Montmorency, duchesse de CHÂTILLON (1627-1695) héroïne de la Fronde. L.A.S., à Monseigneur [le cardinal Mazarin] ; 3 pages in-4.
Elle a eu bien de la joie d'apprendre par l'abbé de Montegu que Son Éminence se souvenait d'elle de manière plus obligeante qu'à l'ordinaire. Mais « comme je suis beaucoup plus sensible aux interest de mes amis quo miens propre je ne sorois estre entierement satisfaite puisquon ne veust avoir nul bonte a leur esguar, je ne pretandrois pas Monseigneur faire entrer ses santimens la en ancienne consideration sy il nestois tout a fait assuree que V.E. y trouvairait sa satisfaction et son repos tout entier lequelle peut estre toujours un peu trouble tant que la misere ou nous somme durera »… Elle s'aperçoit qu'elle se sert d'une méchante raison pour le persuader, puisqu'ils seront longtemps accablés de cette misère avant qu'elle n'aille jusqu'à S.E., mais il ne faut pas que S.E. consulte les méchants esprits qui sacrifieraient tout le royaume pour le moindre intérêt personnel : « tant quelle suiveura leurs inclinaisons nous somme bien esloignee des chose que jay toute ma vie desiree avec passion pour les quuuelles je donnerais ma vie de bon cœur. Il me semble que ne fesant point de souhait plus crimineles que seux la je puis tout au moing pretandre que V.E. me fera la justise dordonner quon me rande mon bien »…
Elle a eu bien de la joie d'apprendre par l'abbé de Montegu que Son Éminence se souvenait d'elle de manière plus obligeante qu'à l'ordinaire. Mais « comme je suis beaucoup plus sensible aux interest de mes amis quo miens propre je ne sorois estre entierement satisfaite puisquon ne veust avoir nul bonte a leur esguar, je ne pretandrois pas Monseigneur faire entrer ses santimens la en ancienne consideration sy il nestois tout a fait assuree que V.E. y trouvairait sa satisfaction et son repos tout entier lequelle peut estre toujours un peu trouble tant que la misere ou nous somme durera »… Elle s'aperçoit qu'elle se sert d'une méchante raison pour le persuader, puisqu'ils seront longtemps accablés de cette misère avant qu'elle n'aille jusqu'à S.E., mais il ne faut pas que S.E. consulte les méchants esprits qui sacrifieraient tout le royaume pour le moindre intérêt personnel : « tant quelle suiveura leurs inclinaisons nous somme bien esloignee des chose que jay toute ma vie desiree avec passion pour les quuuelles je donnerais ma vie de bon cœur. Il me semble que ne fesant point de souhait plus crimineles que seux la je puis tout au moing pretandre que V.E. me fera la justise dordonner quon me rande mon bien »…
