Anne de MONTMORENCY (1493-1567) maréchal et connétable de France, grand guerrier
Estimation :
1000 / 1200
Description
Anne de MONTMORENCY (1493-1567) maréchal et connétable de France, grand guerrier et homme d'État. L.S. avec compliment autographe, Rue 3 novembre 1532, à M. de Velly ; 1 pleine page in-fol.
Intéressante lettre sur l'entrevue de Boulogne entre François Ier et de Henry VIII d'Angleterre (21-29 octobre), pour signer un traité contre Soliman. [Claude Dodieu, sieur de Velly, était l'envoyé de François Ier auprès de l'Empereur Charles-Quint.]
Il a vu ce que M. de Velly lui a écrit, ainsi que les lettres qu'a reçues le Roi, « estant a Boulloigne avec le Roy d'Angleterre son bien bon frere, par lesquelles ladvertissez de la retraicte du Turcq [Soliman, battu à Güns, s'était retiré vers Constantinople], qui sont les meilleures et plus desirees nouvelles qui nous eussent se me semble sceu venir, et dont ledit Seigneur et pareillement led. Sgr Roy d'Angleterre ont grandement loué nostre Seigneur comme à bonne et juste cause, chacun bon chrestien doibt bien faire. Et encores que loccasion pour laquelle les dits Seigneurs Roys sestoient assemblez deust cesser après avoir receu ceste bonne nouvelle, veu que lentrevue deulx deux ne sestoit faicte que pour adviser a ce quils pourroient faire pour resister a lentreprinse dudit Turcq. Toutesfoiz, Ilz nont laissé deulx mettre en devoir et de regarder avant leur departement, entre autres choses, là ou ledict Turcq seroit pour retourner avec ses forces en la Chrestienté, le moyen comme ilz pourront pourveeoir a la deffencion, bien, et repos de la Republique chrestienne »… Le Roi écrit à l'Empereur, mais Velly doit « luy dire que si luy plaist saider privement de ce qui sera es costes de Provence et Languedoc faisant son passaige en Espaigne, fera merveilleusement grand plaisir au Roy […] Je vous advertis qu'il ne fut oncques faict plus grande ni meilleure chose quont fait ces deux Roys ensemble et ne pense point que jamais freres se portassent plus damour quilz font l'ung a l'autre vous assurant que si nous les avons bien traictez à Boullongne quilz se sont essaiez de la nous bien rendre a Callays. Le Roy sen part a ceste heure pour aller trouver la Royne a Amyens »…
Intéressante lettre sur l'entrevue de Boulogne entre François Ier et de Henry VIII d'Angleterre (21-29 octobre), pour signer un traité contre Soliman. [Claude Dodieu, sieur de Velly, était l'envoyé de François Ier auprès de l'Empereur Charles-Quint.]
Il a vu ce que M. de Velly lui a écrit, ainsi que les lettres qu'a reçues le Roi, « estant a Boulloigne avec le Roy d'Angleterre son bien bon frere, par lesquelles ladvertissez de la retraicte du Turcq [Soliman, battu à Güns, s'était retiré vers Constantinople], qui sont les meilleures et plus desirees nouvelles qui nous eussent se me semble sceu venir, et dont ledit Seigneur et pareillement led. Sgr Roy d'Angleterre ont grandement loué nostre Seigneur comme à bonne et juste cause, chacun bon chrestien doibt bien faire. Et encores que loccasion pour laquelle les dits Seigneurs Roys sestoient assemblez deust cesser après avoir receu ceste bonne nouvelle, veu que lentrevue deulx deux ne sestoit faicte que pour adviser a ce quils pourroient faire pour resister a lentreprinse dudit Turcq. Toutesfoiz, Ilz nont laissé deulx mettre en devoir et de regarder avant leur departement, entre autres choses, là ou ledict Turcq seroit pour retourner avec ses forces en la Chrestienté, le moyen comme ilz pourront pourveeoir a la deffencion, bien, et repos de la Republique chrestienne »… Le Roi écrit à l'Empereur, mais Velly doit « luy dire que si luy plaist saider privement de ce qui sera es costes de Provence et Languedoc faisant son passaige en Espaigne, fera merveilleusement grand plaisir au Roy […] Je vous advertis qu'il ne fut oncques faict plus grande ni meilleure chose quont fait ces deux Roys ensemble et ne pense point que jamais freres se portassent plus damour quilz font l'ung a l'autre vous assurant que si nous les avons bien traictez à Boullongne quilz se sont essaiez de la nous bien rendre a Callays. Le Roy sen part a ceste heure pour aller trouver la Royne a Amyens »…
