Anne de MONTMORENCY. L.S. avec compliment autographe, Villers-Cotterêts 4 septem
Estimation :
500 / 600
Description
Anne de MONTMORENCY. L.S. avec compliment autographe, Villers-Cotterêts 4 septembre 1538, à Louis-Adhémar de Grignan « conseiller et chambellan ordinaire du Roy et son ambassadeur devers notre tressainct pere le pape » ; 2 pages et demie in-fol. avec un passage chiffré, adresse.
Lettre diplomatique, témoignant des débuts dans la diplomatie de Jean de Montluc (1508-1579), frère du futur maréchal de Montluc, dominicain relevé de ses vœux par François Ier pour être secrétaire d'ambassade à Rome.
Le Roi s'est trouvé fort mal, et n'a pu recevoir le Nonce ; dès qu'il l'aura vu, Montmorency renverra Montluc à Rome. Le Roi est satisfait de la situation présente, Montmorency étant « merveilleusement aise que tout y aille si bien », notamment les audiences accordées par Sa Sainteté [Paul III] : « Le vray chemin pour nourrir et conserver une amitié, est de fere que les opperations, demonstrations et effectz dun costé et dautre soient reciprocques. Cela vault autant a dire que nostre dit saint pere ne scauroit plus porter au Roy damitié et affection paternelle quil trouvera audit Seigneur dobeissance et devotion filliale que en povez tousjours bien asseurer Sa Sainteté »… Pour le reste, Montluc lui répondra « de poinct en poinct ». Cependant Montmorency tient à dire qu'il a très bien vu et noté ce que le comte de Grignan vient de lui écrire [passage chiffré]. Il annonce qu'il a fait parler le Nonce au Roi, et il enverra demain Montluc vers Grignan, « instruit bien amplement de toutes choses »…
Lettre diplomatique, témoignant des débuts dans la diplomatie de Jean de Montluc (1508-1579), frère du futur maréchal de Montluc, dominicain relevé de ses vœux par François Ier pour être secrétaire d'ambassade à Rome.
Le Roi s'est trouvé fort mal, et n'a pu recevoir le Nonce ; dès qu'il l'aura vu, Montmorency renverra Montluc à Rome. Le Roi est satisfait de la situation présente, Montmorency étant « merveilleusement aise que tout y aille si bien », notamment les audiences accordées par Sa Sainteté [Paul III] : « Le vray chemin pour nourrir et conserver une amitié, est de fere que les opperations, demonstrations et effectz dun costé et dautre soient reciprocques. Cela vault autant a dire que nostre dit saint pere ne scauroit plus porter au Roy damitié et affection paternelle quil trouvera audit Seigneur dobeissance et devotion filliale que en povez tousjours bien asseurer Sa Sainteté »… Pour le reste, Montluc lui répondra « de poinct en poinct ». Cependant Montmorency tient à dire qu'il a très bien vu et noté ce que le comte de Grignan vient de lui écrire [passage chiffré]. Il annonce qu'il a fait parler le Nonce au Roi, et il enverra demain Montluc vers Grignan, « instruit bien amplement de toutes choses »…
